Qu’est ce qu’est « l'Union des démocrates musulmans français »?

 

L'Union des démocrates musulmans français, avec le Parti pirate, font partie des petits partis méconnus de la scène politique française. Cependant, cela ne les a pas empêchés de participer aux élections législatives et autres épreuves depuis leur création.

l'Union des démocrates musulmans français, fondée en 2012 par un ingénieur français d'origine marocaine du nom de Najib Azraqi, avait auparavant participé à plusieurs rendez-vous électoraux, comme les élections locales et régionales qui se sont déroulées en 2014 et les élections européennes en 2019.

Lors de ces élections, le chef de ce parti était en tête de liste des candidats, mais n'a pas obtenu suffisamment de voix pour remporter ne serait-ce qu'un seul siège au Parlement européen.

L'idée de créer un parti politique représentant les musulmans français et leurs préoccupations remonte aux années 90. Najib Azraqi a confirmé que son parti a été créé en 2012, il a déclaré : "j'ai remarqué que le citoyen français musulman était devenu un outil exploité pour des objectifs électoraux majeurs et récurrents dans la vie politique française".

Il a poursuivi : "Malgré toutes les crises que traverse la France, comme la crise économique, l'exacerbation des dettes publiques, la fuite des riches du pays et le problème du chômage et du logement, le seul sujet qui tourne toujours dans l'actualité politique et les discussions sociales, c'est l'islam et les musulmans."

L'Union des démocrates musulmans français a participé aux élections législatives qui ont eu lieu en 2017. Et il a pu se présenter pour dix de ses membres, mais sans qu'aucun d'entre eux ne remporte un seul siège au Parlement. Le seul résultat relativement élevé qu'il a obtenu alors a été pour le candidat Kamal Massoudi à Mayotte, obtenant 5,1 % des voix au premier tour.

Lors d'autres élections, y compris les élections de 2022, l'UDMF n'a pas obtenu plus de 1% des voix.

Najib Azraqi estime que "l'important est de participer et de diffuser plus largement les principes et les idées du parti dans la société française et de défendre la justice et la démocratie".

Dans un communiqué publié au lendemain du premier tour des législatives de 2022, Najib Azraqi a estimé que "quel que soit le résultat obtenu par son parti, il restera le plus grand vainqueur". Il a ajouté : « Dans un contexte politique français qui tend davantage à criminaliser toute apparition d'un citoyen français musulman dans l'espace public, notre parti est resté attaché à ses principes et à ses idées, fidèle à ses obligations et a refusé de transiger sur ses principes au nom d’une position politique."

 

Alors que ce parti a réussi à désigner quatre-vingt-cinq (85) personnes aux élections législatives de 2022, "alors qu'il ne pouvait pas pu en désigner plus de dix dans le passé", a-t-il dit, "nous avons réussi à nous imposer dans une société élitiste et fermée- sur la scène politique française."

Quand on regarde les résultats de l'Union des démocrates musulmans français, on constate qu'aucun des 85 candidats n'a obtenu plus de 1 % des suffrages, à l'exception d'une candidate nommée Karima Zerouala, qui a réussi à recueillir 1,36 % des suffrages lors du premier tour dans une circonscription de Marseille. La raison, selon Najib Azraqi, réside dans "la marginalisation des musulmans français, qui a rendu difficile leur adhésion à un parti politique comme le nôtre, qui défend fièrement les valeurs de l'islam", selon le communiqué du parti.

Azraqi a également expliqué dans le même communiqué qu'environ 69 % des musulmans français préféraient voter pour la nouvelle Union populaire et écologiste dirigée par Jean-Luc Mélenchon, car ils ne « seraient pas l'objet de critiques s'ils votaient pour ce parti et non pour le nôtre ».

Dans une vidéo promotionnelle pour sa campagne électorale, le parti a mis l'accent parmi ses enjeux sur la question du foulard. Certains des intervenants ont déclaré dans la vidéo: "Mon hijab a suscité la polémique plus que la hausse des prix alimentaires et la crise économique que traverse la France", "Mon hijab a suscité une polémique beaucoup plus large que la corruption qui a touché la tête de pays. » C'est pourquoi vous devriez rejoindre notre parti parce que nous défendons la liberté et la justice sociale alors que nous exigeons un partage équitable de la richesse du pays.