La compétition s'intensifie entre Macron et Le Pen.

 

L'écart entre les deux candidats les plus susceptibles de remporter l'élection présidentielle, le président Emmanuel Macron et la candidate d'extrême droite Marine Le Pen se resserre, les deux candidats s'affronteront mercredi dans les médias.

Tous les sondages s'attendent depuis des semaines à ce que Macron et Le Pen passent au second tour, face à face d’une gauche divisée et une droite vacillante.

Marine Le Pen, qui a adouci son ton sur certaines propositions, mais sans changer l'essence de son projet sur l'immigration, son soutien aux intentions de vote a augmenté, pour atteindre 21,5 %, avec une accélération dans les derniers jours de la campagne (+4 points en deux semaines), Macron la devance de cinq points (26,5%), selon un sondage réalisée par l'institut "Ipsos/Supra Styria" publiée mercredi.

Méme avec toutes ces campagnes, ces meetings, et la création d’applications pour aider les jeunes a voter, les élections ne suscitent pas l'intérêt des Français, et une abstention record plane sur les sondages, selon lesquelles l’abstention pourrait atteindre environ 30 %. L'intérêt porté pour la présidentielle a diminué notamment avec la guerre en Ukraine, les élections, qui comptent 12 candidats, revêtent une grande importance au niveau national et international, car la France reste une grande puissance de l'Union européenne, qu'elle préside actuellement.

Macron a certainement profité de la guerre en Ukraine pour augmenter sa popularité, chose qui a bien marché car ça a augmenté de 5 à 6 points dans les sondages il y a trois semaines, portant son taux d'approbation à plus de 30 %, ce qui fait de lui le candidat le plus susceptible de remporter le deuxième tour.

Pourtant, l'écart avec Le Pen se resserre, selon des sondages publiés mardi, qui montraient qu'il obtiendrait au second tour 56% contre 44% (Ipsos Supra-Styrie) et 53% contre 47% (ELAP).

Ces derniers jours, Macron a lancé une attaque contre Le Pen, se présentant comme un rempart contre les extrémistes. Il met aussi l'accent sur son orientation européenne, contrairement au candidat d'extrême droite. Il a également dénoncé le soutiens qu’offrent certains candidats sans les nommer à Vladimir Poutine.

Les candidats d'extrême droite Marine Le Pen et Eric Zemmour, ainsi que Mélenchon, ont été critiqués pour leurs positions pro-russes.

Le président, longtemps accusé d'être le président des riches, fait face à de nombreuses polémiques suscitées par l’affaire McKinsey.

Le 31 mars, la justice française a ouvert une enquête préliminaire sur une affaire de fraude fiscale après un rapport du Sénat sur l'influence des cabinets de conseil privés sur les politiques publiques.

 

Dans ce rapport, la commission d'enquête du Sénat a confirmé que les contrats que l'État avait avec des cabinets de conseil tels que McKinsey "ont plus que doublé" entre 2018 et 2021, atteignant un montant record de plus d'un milliard d'euros en 2021.

"Ce cabinet de conseil paiera ce qu'il a à payer", a confirmé le porte-parole du gouvernement, Gabriel Attal.

Voulant éviter toute erreur qui pourrait nuire à sa montée en popularité, Marine Le Pen a annulé plusieurs rassemblements cette semaine. Elle se prépare pour le dernier grand rassemblement électoral en zone habitée, jeudi à Perpignan.

Quant à Jean-Luc Mélenchon, il espère pénétrer les rangs de ce duo, soulignant que le scénario d'un second tour entre Macron et Le Pen "n'aura pas lieu".