Julian Assange : l'Assemblée nationale refuse d'accorder l’asile politique en France au fondateur de wikileaks.
L'assemblée nationale Française refuse d'accorder l’asile politique en France au fondateur de wikileaks, Julian Assange, qui est emprisonné à Londres et risque d'être extradé vers les États-Unis. Cette décision constitue une véritable capitulation de la France, face à l'injustice subie par Julian Assange.
La résolution n'a été soutenue que par 17 députés, alors que 31 s'y sont opposées. Elle a notamment remporté le soutien des candidats communistes à la présidentielle Fabien Roussel, du leader de l’extrême gauche Jean-Luc Mélenchon, des députés écologistes, centristes, un député socialiste et une poignée de députés majoritaires.
Les députés de la majorité ont rejeté le texte, soulignant qu'il contenait des "points controversés", notamment sur les plans juridique et diplomatique.
L'étude de ce projet de résolution intervient quelques jours après un accord entre l'Assemblée nationale française et le Sénat français sur la proposition d'une loi visant à mieux protéger les lanceurs d'alerte en France.
Il est à noter qu'Assange est emprisonné en Grande-Bretagne depuis 2019, après avoir passé sept ans à l'ambassade d'Équateur à Londres, où il s'est réfugié.
La justice américaine veut l'extrader après qu'il ait été inculpé en vertu des lois anti-espionnage. Assange risque une peine de 175 ans de prison aux États-Unis pour avoir autorisé la publication de dizaines de milliers de documents classifiés, notamment sur les opérations américaines en Afghanistan et en Irak.
François Ruffin déplore la « lâcheté » française
« Il a dénoncé des agissements barbares et des bavures inqualifiables qu’il fallait rendre public », a salué le communiste Stéphane Peu.
Pour Jean-François Mbaye (LREM), « aucun défenseur des droits de l’homme ne saurait supporter une situation si disproportionnée » mais même si « l’intention est noble », le député du Val-de-Marne a mis en avant les « points litigieux » de la résolution, notamment d’ordre juridique et diplomatique.
Même son de cloche du côté du ministre du Commerce extérieur Franck Riester auquel Alexis Corbière (LFI) a reproché de ne donner qu’un « cadre juridique » sans jamais parler de « Julian Assange ».
Son collège LFI François Ruffin a déploré la « lâcheté » française tandis que le député écologiste Cédric Villani a voulu faire vibrer la corde patriotique : « La France ne se fera respecter que si elle parle haut ».
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