Marine Le Pen poursuit sa campagne en plein effondrement dans son parti.

 

 

La candidate d'extrême droite à l'élection présidentielle, Marine Le Pen, est entrée samedi dans une nouvelle phase de sa campagne électorale, alors qu'elle tenait sa première conférence électorale dans la ville septentrionale de Reims, au moment où de nombreux militants de son parti et ont décidé de rejoindre et soutenir Eric Zemmour.

Dans ce contexte, Nisrine Kentini, déléguée de France 24, a déclaré : "Nous avons constaté une grande confiance des partisans du Rassemblement national, qui ont critiqué Eric Zemmour, estimant qu'il divise et déchire l'extrême droite." "Zemmour a réussi à attirer de nombreux militants traditionnels du parti au milieu de démissions massives, à un moment où Marion Maréchal disait partager les idées et la stratégie de Zemmour", a-t-elle ajouté.

Après avoir évité de s'en prendre au candidat de l'extrême droite, Le Pen a critiqué pour la première fois durement son rival Zemmour dans les colonnes du journal "Le Figaro".

Le Pen a déclaré qu'il y avait "des personnalités de différentes confessions dans l'histoire du Front national qui sont venues et sont parties, et elles sont toxiques". "Il y a des catholiques traditionnels, des païens et quelques nazis", a-t-elle ajouté. En référence aux membres de son parti qui ont rejoint aujourd'hui Eric Zemmour.

"Je vais bien économiquement, mais Marine Le Pen représente des valeurs - un lien avec notre identité française et notre fermeté", a déclaré Annick. Elle a décrit Eric Zemmour comme « extrémiste dans sa position et ses propos » et « malhonnête ».

De son côté, Zemmour, dans un discours devant environ six mille de ses partisans, a critiqué l'aide sociale fournie par l'État lors d'un rassemblement électoral samedi dans la ville du nord de Lille. Cherchant à déjouer Le Pen, Zemmour a déclaré qu'il soutenait "la France qui fonctionne".

Les deux candidats cherchent à rallier des soutiens dans la zone industrielle du nord pour tenter d'atteindre le second tour des élections présidentielles.