France : La justice refuse d'expulser le Libanais George Ibrahim Abdallah, condamné à la réclusion à perpétuité
La justice administrative française a refusé d'ordonner l'expulsion du Libanais George Ibrahim Abdullah, l'un des plus anciens prisonniers du pays, qui est condamné à la réclusion à perpétuité pour complicité dans l'assassinat en 1987 d'un Américain et d'un diplomate israélien. Les avocats d'Abdullah ont considéré cette décision d'expulsion comme une étape nécessaire à sa libération. George Ibrahim Abdullah a été emprisonné il y a près de 38 ans et ses neuf demandes de libération conditionnelle ont jusqu'à présent été rejetées.
Il a été possible pour lui d'être libéré depuis 1999, en vertu de la loi française, mais ses neuf demandes de libération conditionnelle ont été rejetées. En 2013, la justice a approuvé une demande de libération à condition qu'elle fasse l'objet d'une décision d'expulsion du ministère français de l'Intérieur, qui n'a jamais été rendue. En 2020, Abdullah a réitéré sa tentative auprès de l'actuel ministre de l'Intérieur, Gérald Darmannin.
Dans ce contexte, son avocat, Jean-Louis Chalancet, s'est dit peu surpris de la décision du tribunal, ajoutant : "Tant qu'il n'y aura pas de garantie d'expulsion, nous ne pourrons pas déposer une nouvelle demande de libération". Il a ajouté : « Une fois de plus, l'autorité politique et exécutive empêche la libération conditionnelle de George Ibrahim Abdullah. Le Liban était en pleine guerre civile (1975-1990) lorsque Georges Abdallah a cofondé les Factions armées révolutionnaires libanaises, un groupe marxiste pro-syrien et anti-israélien qui a revendiqué cinq attentats, dont quatre mortels, en 1981 et 1982 en France.
Il a été arrêté à Lyon le 24 octobre 1984 et condamné à la réclusion à perpétuité après avoir été reconnu coupable de complicité dans les meurtres en 1982 des diplomates américains Charles Ray et de l'Israélien Yakov Barsimantov à Paris en 1982, et de la tentative d'assassinat du consul général américain Robert Ohm a Strasbourg en 1984.
Commentaires
Enregistrer un commentaire