France : La justice refuse d'expulser le Libanais George Ibrahim Abdallah, condamné à la réclusion à perpétuité
La justice administrative française a refusé d'ordonner l'expulsion du Libanais George Ibrahim Abdullah, l'un des plus anciens prisonniers du pays, qui est condamné à la réclusion à perpétuité pour complicité dans l'assassinat en 1987 d'un Américain et d'un diplomate israélien. Les avocats d'Abdullah ont considéré cette décision d'expulsion comme une étape nécessaire à sa libération. George Ibrahim Abdullah a été emprisonné il y a près de 38 ans et ses neuf demandes de libération conditionnelle ont jusqu'à présent été rejetées.
Dans sa décision, le tribunal administratif de Paris a précisé qu'il n'était pas habilité à charger le ministère de l'Intérieur de prendre un tel arrêté. Le tribunal a déclaré : « Il n'existe aucune mesure législative ou organisationnelle ni aucun principe général qui oblige le ministère de l'Intérieur à prendre une décision d'expulsion à l'encontre d'un ressortissant étranger qui, pendant sa détention, ne constitue aucune menace pour la sécurité publique. Le ministère de l'Intérieur a préféré ne pas commenter après avoir été contacté par l'Agence France-Presse. En 1987, un jugement est rendu contre l'ancien chef des factions révolutionnaires armées libanaises après avoir été reconnu coupable de complicité dans l'assassinat de deux diplomates, dont l'un est américain et l'autre israélien. L'homme, qui fut l'un des auteurs les plus en vue de la vague d'attentats qui a frappé la France au début des années 80, a entamé sa trente-huitième année de prison, et il a aujourd'hui soixante-dix ans.
Il a été possible pour lui d'être libéré depuis 1999, en vertu de la loi française, mais ses neuf demandes de libération conditionnelle ont été rejetées. En 2013, la justice a approuvé une demande de libération à condition qu'elle fasse l'objet d'une décision d'expulsion du ministère français de l'Intérieur, qui n'a jamais été rendue. En 2020, Abdullah a réitéré sa tentative auprès de l'actuel ministre de l'Intérieur, Gérald Darmannin.
Dans ce contexte, son avocat, Jean-Louis Chalancet, s'est dit peu surpris de la décision du tribunal, ajoutant : "Tant qu'il n'y aura pas de garantie d'expulsion, nous ne pourrons pas déposer une nouvelle demande de libération". Il a ajouté : « Une fois de plus, l'autorité politique et exécutive empêche la libération conditionnelle de George Ibrahim Abdullah. Le Liban était en pleine guerre civile (1975-1990) lorsque Georges Abdallah a cofondé les Factions armées révolutionnaires libanaises, un groupe marxiste pro-syrien et anti-israélien qui a revendiqué cinq attentats, dont quatre mortels, en 1981 et 1982 en France.
Il a été arrêté à Lyon le 24 octobre 1984 et condamné à la réclusion à perpétuité après avoir été reconnu coupable de complicité dans les meurtres en 1982 des diplomates américains Charles Ray et de l'Israélien Yakov Barsimantov à Paris en 1982, et de la tentative d'assassinat du consul général américain Robert Ohm a Strasbourg en 1984.
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