Projet de loi sur les énergies renouvelables
Le projet de loi d'accélération des énergies renouvelables est discuté à partir de lundi à l'Assemblée nationale. Face à
l'opposition de la droite, la majorité tend la main aux députés de gauche pour
tenter de faire passer le texte.
Le projet de loi sur les énergies renouvelables, qui arrive à l`Assemblée nationale lundi 5 décembre, doit donner
les outils administratifs pour favoriser, entre autres, le développement de
l'éolien et du solaire sur le territoire. Mais, s'il a été adopté au Sénat le 5
novembre par la majorité de droite et du centre, le texte aura plus de
difficultés à convaincre à l'Assemblée, où le camp présidentiel ne dispose pas
de la majorité absolue.
Les députés LR avaient déposé un amendement
pour garantir un droit de veto aux maires, mais, au Sénat, le gouvernement est
parvenu à en faire un dispositif plus général, précise Public Sénat.
"Voir les LR de l'Assemblée aller à
l'encontre des LR du Sénat, c'est toujours surprenant", grince le
rapporteur Renaissance Pierre Cazeneuve auprès de l'AFP.
Enfin, Olivier Marleix est opposé à
l'installation de toitures en panneaux photovoltaïques au-dessus des parkings
de plus de 80 places et défend d'autres sources d'énergie, comme l'hydrogène
vert ou la géothermie, délaissées selon lui par l'exécutif.
Auprès de l'AFP, le député Pierre Meurin
qualifie ainsi les éoliennes d'"énergies intermittentes qui nous rendent
dépendants de la météo en plus d'être dépendants d'autres pays". "Le
gouvernement n'a pas le choix, il est obligé de faire avec nous s'il veut que
sa loi soit adoptée", avance encore le député écologiste Charles Fournier
auprès de Mediapart.
"Nous sommes prêts à voter ce texte",
assure Boris Vallaud, le président du groupe PS à l'Assemblée, dans le
HuffPost, avec deux prérequis : "réguler le déploiement des panneaux
solaires sur les terres agricoles" et "la répartition de la
valeur" des projets renouvelables sur les territoires. Mais, au sein de la
Nupes, les communistes sont opposés à ce texte et dénoncent, à l'instar du
sénateur Fabien Gay sur Public Sénat, une mainmise du secteur privé sur le
marché de l'énergie.
"Les écologistes et LFI sont là face à
leur propre paradoxe : ils veulent 100% d'EnR, mais ils ne veulent pas toujours
se donner les moyens d'aller vers cet objectif", dénonce le rapporteur du
texte et député Renaissance, Pierre Cazeneuve, dans Le Monde. L'exécutif, qui
ne dispose que d'une majorité relative au Palais Bourbon, invoque l'expérience
du "compromis" trouvé au Sénat, où le texte a été largement adopté
avec l'appui de la droite.
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