Berlin et Paris parviennent à un accord sur l'énergie
Vendredi 25 novembre, la première Élisabeth Borne et le ministre Olaf Scholz ont signé un accord de solidarité dynamique censé « garantir » leur approvisionnement, marquant un réchauffement des relations franco-allemandes.
Élisabeth Borne a rendu une première visite à Berlin, en Allemagne, vendredi 25 novembre. La Première ministre a scellé un accord énergétique avec le chancelier Olaf Scholz, dans une période de tensions pour le couple franco-allemand. Défense, plan d'aide allemand, plafonnement sur les prix du gaz... Les points de crispation sont nombreux entre les deux pays. Alors, cet accord de solidarité signé devant les objectifs acte un réchauffement des relations.
L`accord sur l`électricité « sécurise » la France pour décembre et janvier, a indiqué une source gouvernementale française. Scholz, Mme Borne saluant un texte « important qui aura des conséquences concrètes et qui protégera les citoyens des deux pays ». La France livre déjà depuis la mi-octobre du gaz à l`Allemagne qui, à son tour, pourrait avancer à novembre (au lieu de janvier) l`augmentation de ses capacités d`échange d`électricité, ce qui permettra à la France d`en recevoir davantage. Pour l`Allemagne aussi, le tournant est historique, car le pays importait habituellement son gaz de Russie.
Et le plan d`aide de l`Allemagne de 200 milliards d`euros aux particuliers et aux entreprises face à l`envolée des prix fait craindre à ses voisins une distorsion de concurrence. Ce Conseil des ministres devrait finalement se tenir autour du 22 janvier, qui marquera le 60e anniversaire de l`accord de l`Élysée entre les deux pays. « Ensemble, nous sommes plus forts » pour notamment « faire face à la transition climatique et faire en sorte qu`entre la Chine et les États-Unis, il y ait une troisième puissance qui s`appelle l`Europe », avait déjà affirmé jeudi le ministre français de l`Économie Bruno Le Maire, en recevant le ministre allemand des Finances Christian Lindner. Paris et Berlin se sont aussi montrés désireux d` « accélérer » les projets industriels européens face au plan massif d`investissements des États-Unis (Inflation Reduction Act, IRA), susceptible de fausser la concurrence et sur lequel Mme Borne et M Scholz.
Ces crispations ont cependant sorti certains projets de l`impasse, comme l`accord politique trouvé entre les industriels Dassault et Airbus sur le projet d`avion de combat européen (SCAF), même si aucune signature de contrats n`était prévue vendredi.
Commentaires
Enregistrer un commentaire