Macron préside une réunion du conseil de défense pour évaluer l'approvisionnement en gaz et en électricité.
Après avoir alerté ses compatriotes le 24 août lors d'une réunion gouvernementale de la "grande transformation" qui marquera la rentrée avec la "fin de l'abondance", le président Emmanuel Macron a convoqué vendredi matin un conseil de défense inédit pour mener un état des lieux des approvisionnements en gaz et en électricité et étudier tous les scénarios pour éviter toute carence éventuelle.
La réunion a débuté à 10 heures à l'Elysée à Paris, et regroupait les différents responsables concernés par ce dossier, menés par la Première ministre Elisabeth Borne, le ministre de l'Economie Bruno Le Maire, le secrétaire d'Etat aux Comptes publics Gabriel Attal, et les ministres chargés de l’Energie Christophe Pichon et Agnès Pannier-Runacher, avec la participation d'experts.
Dans ce contexte, la présidence française a expliqué que la réunion "vise à faire l'état des lieux de nos approvisionnements en gaz et en électricité pour se préparer à tous les scénarios à l'automne et à l'hiver". La réunion se penchera également sur la "Solidarité énergétique européenne".
Les flux de gaz en provenance de Russie se sont taris alors que les Européens se préparent à un arrêt complet qui n'est pas exclu à la lumière de la guerre contre l'Ukraine et des sanctions imposées à Moscou. Cette semaine, le géant Gazprom a annoncé la fin des livraisons à Engie.
Mais il semble que la Russie soit prête à reprendre samedi l'envoi de gaz vers l'Europe via le gazoduc Nord Stream après une interruption de trois jours pour des travaux de maintenance, selon des données publiées vendredi par l'opérateur du gazoduc. La reprise du pompage de gaz soulagera l'Union européenne, mais elle n'apaisera pas ses craintes de nouvelles coupures cet hiver du gazoduc reliant la Russie au nord de l'Allemagne.
D'autre part, l'état de l'alimentation électrique est également déroutant en raison de la défaillance d'une partie du parc nucléaire français.
Dans ces conditions, le gouvernement français cherche à se positionner sur les différentes hypothèses pour les saisons d'automne et d'hiver, en tenant compte des prévisions de températures, d'ensoleillement et de vents, ainsi que des capacités d'importation de gaz et de gaz naturel liquéfié (GNL) et le calendrier de reprise des travaux de tous les réacteurs du réacteur nucléaire pour produire de l'électricité.
Commentaires
Enregistrer un commentaire