Macron déclare depuis Yaoundé, " Nous ne lâcherons pas la sécurité du continent africain".
Emmanuel Macron a affirmé mardi à Yaoundé, la capitale Camerounaise, que son pays "n'abandonnera pas la sécurité du continent africain", réitérant sa volonté de "réinventer" le dispositif militaire et sécuritaire français, notamment dans la région du Sahel.
"La France restera résolument engagée pour la sécurité du continent en appui et à la demande de nos partenaires africains", a déclaré Macron lors d'un discours devant la communauté française à Yaoundé.
Macron a entamé mardi une tournée de quatre jours sur le continent africain depuis le Cameroun, au cours de laquelle il se rendra également au Bénin, qui fait face à des défis sécuritaires dans la région du Sahel, en plus de la Guinée-Bissau.
Le développement du dispositif, engagée depuis l'annonce du retrait de l'opération Barkhane du Mali face à l'hostilité de la junte au pouvoir, sera à la fois géographique et organisationnelle.
"Nous opérons une réarticulation de notre dispositif en nous retirant du Mali parce que le cadre politique n'est plus là (...), pour élargir notre dispositif, au-delà du Sahel, au Golfe de Guinée et les pays de la deuxième ceinture qui ont à faire face maintenant à des groupes terroristes qui sont en train de s'étendre et de bousculer toute la région", a-t-il ajouté.
"Nous resterons mobilisés aux côtés des pays du bassin du lac Tchad pour les aider à lutter contre les terroristes qui endeuillent depuis tant d'années l'extrême-nord du Cameroun" où Boko Haram est actif, a-t-il ajouté.
Macron a estimé que la France devait «"être là de manière plus explicite encore à la demande des États africains, avec une demande claire et explicite, en étant plus présents sur le sujet de formation, d'équipements, en étant en appui, en intimité avec les armées africaines, pour les aider à monter en capacité et en articulant toujours notre dispositif avec la sécurité, la défense, la diplomatie et le développement" ».
Macron a souligné que "Ce triptyque est le seul qui permet tout à la fois de répondre à l'urgence sécuritaire face au terrorisme mais de s'attaquer aussi aux causes profondes du terrorisme".
Macron a tenu à démentir certains "mensonges" répandus dans le contexte de la guerre en Ukraine.
"On est attaqué par certains qui expliquent que les sanctions européennes seraient la cause de la crise alimentaire mondiale, dont africaine. C'est totalement faux, c'est simplement que l'alimentation comme l'énergie sont devenues des armes de guerre russes", a-t-il déclaré.
Il a déclaré "très profondément" que la France peut, "dans les années qui viennent, bâtir de nouvelles ambitions, avoir de nouveaux résultats dans le partenariat" avec le Cameroun, et "plus largement l'Afrique.
Pour cela, "nous devons accompagner avec bienveillance, respect, humilité, les sujets de gouvernance et de démocratie" et "bâtir collectivement de nouveaux partenariats avec une nouvelle approche en associant entreprises déjà installées, startups, associations, société civile...".
Macron est arrivé à midi au palais présidentiel camerounais pour rencontrer son homologue Paul Biya, 89 ans, qui dirige le pays d'une main de fer depuis près de 40 ans.
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