Élisabeth Borne affirme que la visite du prince héritier saoudien en France "n'affecte pas notre engagement en faveur des droits de l'homme".

 

Elisabeth Borne a l'Assemblée Nationale

La Première ministre Elizabeth Born a confirmé que la visite du prince héritier saoudien Mohammed ben Salmane jeudi à l'Elysée, dans le cadre de sa première tournée européenne depuis le meurtre du journaliste Jamal Khashoggi, "n'affecte pas notre engagement en faveur des droits de l'homme".

Lors d'un déplacement à Châtenois, dans les Vosges dans l'est du pays, Borne a déclaré: " "Il ne s'agit évidemment pas de mettre de côté nos principes, il ne s'agit pas de remettre en cause notre engagement en faveur des droits de l'Homme. Le président de la République aura certainement l'occasion d'en parler avec M. Mohammed Ben Salmane"

Macron a reçu le prince héritier saoudien à dîner jeudi, lors d'une visite qui irrite les défenseurs des droits de l'homme.

" Je pense que les Français ne comprendraient pas, dans un contexte où l'on sait que la Russie coupe, menace de couper et recoupe l'approvisionnement en gaz, où on a des tensions sur les prix de l'énergie, qu'on ne discute pas avec les pays qui sont précisément producteurs d'énergie" a déclaré Bourne lors d'une conférence de presse.

" Ceci ne remet pas en cause, évidemment, les attentes qui pourront être exprimées sur le respect des droits de l'Homme" auprès de Mohammed Ben Salmane.", a-t-elle ajouté.

La présidence française a déclaré que le président Emmanuel Macron aurait abordé la "question des droits de l'homme" lors du dîner de jeudi avec Mohammed ben Salmane.

La rencontre entre le président français et le prince héritier saoudien, qui intervient après la visite de Macron à Djeddah en décembre, indique un processus de "ré-accréditation" pour le prince héritier, moins de deux semaines après la visite du président Joe Biden en Arabie saoudite, qui consacre définitivement le retour du prince sur la scène internationale.

Les pays occidentaux ont pris leurs distances avec Mohammed ben Salmane après l'assassinat du journaliste saoudien Jamal Khashoggi en 2018 dans le consulat de son pays à Istanbul.

Le journaliste, qui rédigeait des articles d'opinion pour le journal "Washington Post" et critiquait les autorités saoudiennes, a été tué le 2 octobre 2018, et démembré au consulat de son pays à Istanbul après être venu chercher les documents dont il avait besoin pour se marier.

Un rapport de la CIA a conclu que le prince héritier a "autorisé" l'opération qui a conduit au meurtre de Khashoggi, mais Riyad le nie et souligne l'implication d'autres éléments  dans ce crime horrible.

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