Mélenchon pourra-t-il gagner les législatives grâce à son alliance?
Après s'être imposé lors des dernières élections présidentielles françaises, où il est arrivé troisième, recueillant environ 22 % des voix, le président de "La France Fière", Jean-Luc Mélenchon, cherche une nouvelle stratégie gagnante pour s'imposer à la tête du gouvernement français en remportant la majorité aux élections législatives qui auront lieu les 12 et 19 juin prochains.
Mélenchon, afin de renforcer ses chances d'accéder au poste de Premier ministre, a proposé aux partis appartenant à la gauche française de former une large coalition pour entrer dans la législature, comprenant le Parti socialiste, les Verts et les Communistes, ainsi que certains autres mouvements de gauche. Pour atteindre cet objectif, Mélenchon a lancé un mouvement appelé la « Nouvelle Union populaire environnementale et sociale » pour affronter le parti présidentiel au pouvoir et l'extrême droite.
Mélenchon a souligné que cette nouvelle alliance ne vise pas à "effacer les divergences entre les partis ou porter atteinte à l'identité politique de chaque parti, mais plutôt à constituer une force de gauche qui saura imposer ses idées à l'Assemblée nationale et affronter la politique de Macron, notamment dans le domaine de l'économie."
Afin de mettre toutes les chances de son côté, Mélenchon a également proposé la mise en place de ce qu'il a appelé la « nouvelle allianc Populaire Ecologique et Sociale », nommant Aurélie Trouvé à la tête de ce parlement, après avoir été impliquée dans le Association "ATAC", qui agit en France pour imposer la justice fiscale, environnementale et sociale.
Dans son premier discours au parlement de cette alliance à Paris, le leader du parti « La France Fière » a déclaré : « La nouvelle alliance populaire écologique et sociale a commencé à être actif et à travailler, mais sa continuité n'est pas assurée, » appelant tous ses membres à redoubler d'efforts pour « imposer les idées de la gauche dans le débat politique public. » Et à convaincre les Français de la nécessité de « voter pour les candidats de cette alliance ».
Mélenchon a ajouté : « Il est impossible de changer la société française de manière profonde et fondamentale sans l'implication populaire massive de ces Français qui fera face à l'autorité en place même si c'est nous qui aurons ce pouvoir."
Certains sondages indiquent que la "Nouvelle alliance populaire, environnementale et sociale" occupe la deuxième place en termes de nombre de sièges à la prochaine Assemblée nationale, puisqu'elle devrait remporter entre 165 et 195 sièges.
Pour sa part, Aurélie Trouvé a déclaré que l'objectif de l’alliance est de "construire une culture politique commune pour gagner la bataille culturelle, donner la priorité à l'être humain et inciter les lobbys à reculer".
La nouvelle alliance se composait de trois cents membres au début de sa mise en place, son cercle s'est élargi pour inclure aujourd'hui cinq cents membres, après l'adhésion de syndicats, d'organisations non gouvernementales, d'associations et de certaines académies. Alors que son objectif est aussi devenu d'élargir le cercle des discussions sur le programme politique et économique proposé par l’alliance des partis de gauche et la stratégie qui permet à cette coalition de remporter la majorité des suffrages.
Cependant, cette alliance a fait face à de nombreuses critiques de la part de certains responsables du Parti socialiste, comme l'ancien président François Hollande, qui a évoqué "l'impossibilité de mettre en œuvre le programme de la nouvelle alliance en raison de son coût financier élevé".
Quant au penseur politique Thomas Guignolet (ancien militant du parti "La France Fière"), il a écrit dans un article paru dans le journal "Le Figaro" la semaine dernière que le parti de Mélenchon ne respecte pas les normes démocratiques et que ce leader n'a jamais été élu à la tête de ce parti, mais s'est plutôt imposé.
Concernant le parlement de cette alliance, Guignolet a ajouté que "l'administration centrale du parti est celle qui propose seule les textes et les lois qui doivent être voté, et les députés n'ont pas le droit d'y apporter des amendements".
"La gestion du parti de La France Fière est dictatoriale. Elle ne résout les problèmes internes que par la bureaucratie ou en expulsant les militants qui ne sont pas d'accord avec elle."
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