La France envisage de redémarrer une centrale électrique a charbon pour faire face aux perturbations énergétiques
Le ministère français de la Transition énergétique a confirmé dimanche qu'il pourrait reprendre la production d'électricité d'une centrale à charbon dans l'est du pays l'hiver prochain, après l'avoir fermée le 31 mars, "au vu de la situation ukrainienne" et des turbulences dans le secteur de l'énergie. "Il y a une possibilité de faire fonctionner la centrale de Saint-Avold encore quelques temps si nous en avons besoin l'hiver prochain", a indiqué le ministère, confirmant une information rapportée par la radio locale RTL le 26 juin.La station de radio s’est procuré le projet de loi sur le pouvoir d’achat, en cours de préparation par le gouvernement. L’article 13 du texte ouvre la possibilité d’un redémarrage de la centrale. Le ministère de la Transition énergétique a confirmé l’information et précise que ce redémarrage ne serait que « temporaire » et que l’arrêt de toutes les centrales à charbon reste l’objectif. « Nous resterions, dans tous les cas, en dessous de 1 % d’électricité produite par le charbon. Aucun charbon russe ne serait utilisé », a-t-il précisé.
Il n'y a actuellement qu'une seule centrale électrique à charbon à Cordemay, dans l'ouest de la France, qui produit plus de 67% de l'électricité à travers des centrales nucléaires, alors que la part de l'électricité produite à partir des combustibles fossiles en 2020 était d'environ 7,5%, divisée en 0,3% par le charbon. et 6,9% par le gaz. Le ministère a souligné que le redémarrage n'affecte pas l'engagement du président Emmanuel Macron à fermer toutes les centrales électriques à charbon en France.
De leur côté, l'Allemagne, l'Autriche et les Pays-Bas ont récemment annoncé une augmentation de l'utilisation du charbon, le combustible fossile le plus nocif pour le climat, pour compenser la baisse des approvisionnements en gaz russe vers l'Europe. La décision a alarmé la Commission européenne et les organisations environnementales, qui ont souligné le risque de saper les ambitions environnementales de l'Union européenne.
Commentaires
Enregistrer un commentaire