L'ancienne ministre du Travail Elizabeth Borne nommée Premier ministre pour remplacer Jean Castex.
Le président Emmanuel Macron a choisi ElizabethBorne comme Premier ministre pour remplacer Jean Castex, qui a présenté sa démission lundi après-midi, faisant d'elle la première femme à occuper ce poste depuis trente ans, après Edith Cresson, qui a été Premier ministre pendant 12 mois durant le mandat de François Mitterrand. Borne a occupé le poste de ministre du Travail dans le gouvernement Castex et entretient de nombreuses relations avec les syndicats.
Macron avait affiché sa volonté de nommer une femme qui s'intéresserait aux questions sociales, environnementales et économiques.
Elizabeth Borne est née à Paris en 1961 et a occupé divers postes dans l'administration publique française. Elle est diplômée de la prestigieuse école polytechnique. Elle débute sa carrière politique en 1987 lorsqu'elle entre au ministère des Transports et de l'Équipement avant de rejoindre la Direction régionale de l'Équipement d'Ile-de-France.
Dans les années 1990, Borne a occupé plusieurs postes de conseiller au ministère de l'Éducation, que ce soit auprès de Lionel Jospin ou de Jack Lang. Elle a également travaillé entre 2008 et 2013 aux côtés de l'ancien maire de Paris, Bertrand Delanoe, où elle a occupé le poste de directeur général de l'urbanisme, avant de quitter la capitale française vers la région Poitou Charentes.
C'est là qu'Elizabeth Bourne rencontre Ségolène Royal, qui était présidente de la région Poitou Charentes, et noue avec elle des relations étroites, ce qui amène Ségolène Royal à la nommer directrice de son cabinet lorsqu'elle était ministre de l'Environnement en 2014 et 2015 lors du mandat présidentiel de François Hollande.
Born a également travaillé dans le secteur privé ou semi-privé, puisqu'elle a été directrice de la stratégie à la SNCF et dans l'entreprise de construction "Evage", puis dans la société de transport de la région Ile-de-France.
En 2019, après la démission du ministre de l'Environnement François de Rugy, elle est nommée à sa place. Il s'agit du premier poste ministériel qu'elle a occupé lorsqu'elle a été chargée de réduire les émissions de gaz de 40% d'ici 2030, ainsi que de réduire la part d'énergie nucléaire utilisée en France.
Borne a été nommée ministre du Travail à l'été 2020, et elle s'apprêtait à mener une autre bataille sociale, à savoir la réforme du système de retraite, avant qu'elle ne soit reportée en raison de la propagation de la pandémie du Covid-19. Elle a réussi à réformer le système d'assurance-chômage malgré quelques manifestations organisées ici et là en France et l'opposition manifestée par une partie des Français.
En nommant Borne à la tête du gouvernement français, Macron a voulu faire d'une pierre deux coups. D'abord, il a fait savoir au camp de gauche qu'il était préoccupé par les problèmes sociaux de certains Français. Deuxièmement, freiner Jean-Luc Mélenchon, qui rêve toujours de remporter les élections législatives, et ainsi s'imposer comme le nouveau et véritable chef du gouvernement français.
Borne a de nombreux paris qui l'attendent. Le premier est d'entrer dans la mêlée électorale lors des élections législatives qui auront lieu le mois prochain. Il est probable qu'elle soit du côté d'Emmanuel Macron pour permettre au parti présidentiel au pouvoir de remporter une victoire, qui n'est cette fois pas garantie.
Elle attend également le dossier de la réforme du système de retraite, peu apprécié des Français, ainsi que l'amélioration de leur pouvoir d'achat et la baisse des prix des matières de premières necessité.
Macron compte beaucoup sur l'intelligence et la bonne connaissance du monde syndical que possède le nouveau Premier ministre pour passer la période à venir en toute sécurité.
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