Ministre français de l'Industrie : il faut nuire à l'économie russe, pas à l'Europe.
La ministre française de l'Industrie, Agnès Pannier- Runacher, a déclaré qu'il était "un peu facile" pour les Etats-Unis de "renforcer des sanctions qui ne s'appliqueront qu'à un continent et qui ne nuiront pas à un autre".
"Chacun doit partager l'effort pour en supporter les conséquences", a ajouté le ministre hier, dans une interview à BFMTV, indiquant que les répercussions des sanctions imposées à la Russie en raison de son opération militaire en Ukraine sur l'Europe sont beaucoup plus important que leur impact négatif sur les États-Unis.
"Les mesures de sanctions doivent être aussi communes que possible et appliqué d’une manière correcte, en prenant en considération leur répercutions sur les différents continents qui les appliquent, tout le monde doit partager les conséquences de ces sanctions sur le court et long terme", a-t-elle ajouté.
"Notre défi est de maintenir une solidarité européenne très forte et de nuire à l'économie russe, pas à l'économie européenne", a déclaré le ministre.
En réponse à l'opération militaire russe en Ukraine, l'Occident s'emploie à imposer de nouvelles sanctions à Moscou. Alors que les États-Unis font pression pour un embargo sur le pétrole et le gaz russes, les Européens, qui dépendent davantage des combustibles fossiles de Russie que les Américains, semblent plus divisés sur la question.
L'Allemagne, qui importe 55 % de son gaz et 42 % de son pétrole de Russie, est particulièrement hésitante. La France, moins dépendante des énergies fossiles russes, apparaît plus ouverte au projet d'embargo.
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