Macron met en garde contre "l'escalade des propos et des actes en Ukraine".
24h après que le président américain Joe Biden ait qualifié son homologue russe Vladimir Poutine de "boucher", le président Emmanuel Macron a mis en garde dimanche contre "l'escalade en Ukraine".
"Je n'utiliserai pas ce genre de discours car je suis toujours en contact avec le président Poutine", a déclaré Macron à France 3, appelant à "stopper de la guerre en Ukraine".
Macron a indiqué qu'il s’entretiendra avec Poutine pour organiser l'évacuation des habitants de la ville assiégée de Marioupol, dans le sud-est de l'Ukraine.
Il est rapporté que Biden avait fait des déclarations samedi depuis Varsovie ou il a qualifié Poutine de "boucher" et la guerre en Ukraine d’échec stratégique Russe".
Un responsable de la Maison Blanche a précisé que Biden n'avait pas appelé à un "changement de régime" en Russie. "Ce que le président voulait dire, c'est que Poutine ne pouvait pas être autorisé à exercer son autorité sur ses voisins ou sur la région. Il ne parlait pas du règne de Poutine en Russie ni d'un changement de régime."
Le secrétaire d'Etat américain Anthony Blinken a souligné dimanche que le sort du président Vladimir Poutine dépendait "du peuple russe".
Sur le terrain, il semble que l'étau russe ait commencé à se relâcher dans certaines régions du sud de l'Ukraine.
A Mykolaïv, la menace semblait s'éloigner ces derniers jours, selon l'Agence France-Presse, après que la ville ait connu des semaines terribles au cours desquelles l'armée russe a tenté de prendre le contrôle de cette principale ville située sur la route d'Odessa, le plus grand port d'Ukraine. , mais en vain.
Même l'intensité des combats sur le front a considérablement diminué, avec une contre-attaque lancée par les forces ukrainiennes sur Kherson, située à 80 km au sud-est, la seule ville importante dont l'armée russe a déclaré le contrôle total.
La situation est bien différente, à 120 kilomètres au nord-est de Kiev.Les forces russes ont encerclé la ville de Tchernigov, tandis que l'évacuation des civils et des blessés est devenue impossible, a annoncé samedi son maire, Vladislav Atrushenko.
Les forces ukrainiennes ont annoncé avoir repris le contrôle de la ville de Trostantines dans le nord-est du pays, selon le ministère ukrainien de la Défense.
Le président russe Vladimir Poutine a félicité dimanche dans une vidéo la Garde nationale russe (Rosgvardia), qu'il a créée il y a six ans, notamment ceux qui participent à "l'opération militaire spéciale sur le territoire du Donbass".
"Oui, la véritable situation de combat est liée à des risques accrus", a-t-il dit, ajoutant : "Notre vaste pays tout entier est fier de chacun de vous".
Après que les dirigeants russes ont annoncé vendredi leur intention de "concentrer l'essentiel de leurs efforts sur l'objectif principal : la libération du Donbass", l'armée ukrainienne a confirmé dans le dernier bulletin de son état-major, publié dimanche à l'aube, qu'elle avait a repoussé "sept attaques ennemies" et détruit huit chars russes dans les régions de Donetsk et de Lougansk.
Le ministère russe de la Défense a confirmé l'annonce faite la veille par le gouverneur de la région de Lviv, dans l'ouest de l'Ukraine, que la région avait été bombardée à deux reprises par les forces russes, blessant au moins cinq personnes samedi après-midi.
Le ministère russe a également annoncé la destruction d'un dépôt de missiles dans un village à 30 km au sud-ouest de Kiev.
A Kiev, "des groupes tentent de s'infiltrer" dans la ville, a annoncé l'état-major ukrainien dans son dernier bulletin. Une alerte anti-attaques-aérienne a été déclarée à Kiev et dans plusieurs autres villes dans la nuit de samedi à dimanche, les habitants étant appelés à se mettre à l'abri.
Ces chiffres doivent être abordés avec prudence compte tenu de l'intense guerre de l'information qui se déroule entre les deux pays, au milieu de grandes difficultés à vérifier ce qui se passe sur le terrain à partir d'une source indépendante.
Le chef de la région séparatiste de Lugansk, Leonid Pacechnik, a annoncé dimanche que sa région pourrait organiser un référendum sur l'adhésion à la Russie.
"Je pense que dans un proche avenir, il y aura un référendum sur le territoire de la république, au cours duquel les gens (...) exprimeront leur opinion sur l'adhésion à la Fédération de Russie", a déclaré Paschenk, cité par les agences de presse russes.
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