La justice française inculpe un Allemand d'origine libanaise dans l'affaire de trafic d'antiquités volées.
A la mi-mars, la justice avait porté plainte contre un Allemand libanais propriétaire d'une salle d’exposition d'antiquités, dans une affaire de trafic d'antiquités volées dans des pays du Moyen-Orient en proie à des troubles politiques et à la guerre, et l'avait placé en détention provisoire.
La source a expliqué que des accusations "d'escroquerie, de constitution de groupe criminelle et de blanchiment d'argent" ont été retenues contre cet homme, qui était préalablement recherché en vertu d'un mandat d'arrêt européen.
Le journal "Le Canard Enchainé", qui a publié mardi la nouvelle de son extradition vers la France, a indiqué que le suspect, âgé d’une quarantaine d’années, possède une salle d’exposition dans la ville allemande de Hambourg.
Le journal a rapporté que l'Autorité centrale de lutte contre le trafic de biens culturels s'est concentrée dans son enquête sur les circonstances dans lesquelles le musée du Louvre à Abu Dhabi, par l'intermédiaire du propriétaire de l'exposition germano-libanaise, a obtenu cinq antiquités, qui valent des dizaines de millions d'euros, sorties illégalement d'Égypte
Le 26 juin 2020, les mêmes chefs d'accusations ont été retenus contre un expert français en archéologie de la Méditerranée, Christopher Kunicki, et son épouse, cependant ils ont été relâchés après une courte période de détention provisoire.
On soupçonne que les accusés, qui étaient des personnalités respectées des milieux archéologiques de Paris, ont aidé au déplacement et à la vente d’antiquités volées dans plusieurs pays qui ont connu l'instabilité politique depuis 2010, notamment l'Égypte, la Libye, le Yémen et la Syrie.
Des sources proches de cette affaire affirmaient à l'époque que ce commerce comprenait des centaines de pièces d'une valeur de plusieurs dizaines de millions d'euros.
A l'époque, trois autres suspects avaient également été relâchés, sans qu'aucune charge ne soit retenue contre eux jusqu'à présent.
Kunicki est un expert en archéologie de la région méditerranéenne et membre de l'Association française d'égyptologie. Son nom a déjà été mentionné avec celui de son épouse dans l'affaire d'un sarcophage volé en Égypte en 2011.
L'ancien sarcophage est passé par Dubaï en Allemagne et de là à Paris, et Kunicki l'a vendu au Metropolitan Museum en 2017 au prix de quatre millions de dollars.
Ce sarcophage était la pièce maîtresse d'une exposition du New York Museum. Il a été officiellement restitué à l'Égypte en 2019 après qu'une enquête a prouvé qu'il avait été volé lors de la révolution contre le régime de l'ancien président égyptien Hosni Moubarak.
L'annonce de l'ouverture d'une enquête préliminaire en juillet 2018 a provoqué un tollé dans le marché de l'art à Paris, qui est considéré comme l'un des plus importants centres mondiaux de ce secteur.
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