Inflations : l’inquiétude des français s’accroit.

 

Le président Emmanuel Macron est allé à la rencontre des citoyens à Dijon, lors d'une tournée électorale, qui lui ont fait part de leurs inquiétudes et préoccupations concernant leurs faibles revenus, les prix élevés de l'énergie et l'inflation.

Parmi ceux qui ont rencontré Macron, un vendeur de 46 ans, a demandé au président lors d'une des antennes : « Trouvez-vous normal que mon salaire ne me suffise pas pour assurer ma subsistance ? "Tous les prix montent, mettez-vous dans la peau d'une famille française. On n'en peut plus, les gens deviennent fous."

Dans la réponse de Macron, il a fait référence à un décret gouvernemental visant à réduire le prix du pétrole de 18 centimes, qui entrera en vigueur vendredi, ainsi qu'à réduire les prix du gaz et de l'électricité. Il a souligné qu'il faisait "tout son possible" en Europe pour tenter de réduire l'impact de l'inflation sur les familles.

Macron n'a pas consacré beaucoup de temps à la campagne électorale, a cause de sa préoccupation concernant la gestion de l'épidémie de Covid-19 et de la guerre en Ukraine.

 La campagne électorale a officiellement débuté lundi, menant au premier tour de scrutin le 10 avril, les 12 candidats ont désormais droit à un temps égal dans la couverture médiatique locale.

Les deux candidats arrivés en tête des résultats du premier tour entreront au second tour le 24 avril.

Le président Macron est actuellement en tête des sondages pour remporter les élections, et la guerre en Ukraine a contribué à une augmentation de son décompte public, avec la candidate d'extrême droite Marine Le Pen en deuxième position, toujours selon les sondages.

 Un nouveau sondage publié lundi par l'institut Ipsos/Supra Styria dans le journal Le Monde a montré que Macron avait obtenu 28% des intentions de vote au premier tour, en baisse d'un point, tandis que Le Pen gagnait 1,5 point qui l’ont fait monté à 17,5%.

 Le sondage a indiqué que dans la compétition entre les candidats au second tour, Le Pen a réduit l'écart à 47 %, contre 53 % pour Macron, ce qui est une marge plus étroite que lors des sondages précédents.

Le Pen poursuit tranquillement sa campagne, adoucissant son ton sur des sujets durs comme l'immigration, pour se concentrer sur les inquiétudes françaises concernant les salaires, comme la principale priorité des électeurs, selon les sondages.

Quand à, il a évoqué, lors de son discoure, trois affaires criminelles célèbres en France, deux meurtres antisémites et une attaque djihadiste, dans laquelle des civils ont été tués ces dernières années aux mains de islamistes français ou étrangers.

 

Après que les sondages de l'automne dernier aient indiqué une augmentation de la popularité de Zemmour, il est récemment tombé à la cinquième place.

Pour autant, selon Frédéric Dabi, expert des sondages d'opinion au groupe Ifop, la course reste ouverte à toutes les éventualités, même si Macron apparaît en position de force jusqu'ici.

"Quand je vois ce faible intérêt pour la campagne, et quand je vois qu'un quart des Français ne se sont pas encore décidés, je me dis que les choses peuvent encore changer", a déclaré Dabi dans une interview télévisée.