Macron annonce qu'il "assume pleinement" la responsabilité de ses déclarations contre les non vaccinés.
Le président Emmanuel Macron a affirmé lors d'une conférence de presse tenue à l'Elysée avec la présidente de la Commission européenne Ursula von der Leyen qu'il "porte pleinement" la responsabilité de ses déclarations contre les non vaccinés, dans lesquelles il a déclaré mardi qu'il était déterminé à " perturber la vie des non vaccinés."
"(Certains) peuvent être affectés par des expressions qui semblent argotiques, et j'en accepte pleinement (la responsabilité)", a déclaré Macron. "Je suis bouleversé par la situation dans laquelle nous nous trouvons, la vraie division du pays est là ». "Ils mettent non seulement en danger la vie des autres, mais restreignent également la liberté des autres, et c'est quelque chose que je ne peux pas accepter", a-t-il ajouté.
Le président a souligné qu'il porte également la responsabilité de sa « stratégie simple : vaccination, vaccination, vaccination », expliquant qu'il s'agit « d'un mouvement paneuropéen qui impose des restrictions aux personnes qui ne s’y conforment pas ».
"Je le dis avec beaucoup de volonté et de force : nous devons le faire pour le bien de tous nos concitoyens qui font l'effort de se faire vacciner et qui se retrouvent contaminés à cause de l'irresponsabilité de certains." "C'était ma responsabilité de tirer un peu la sonnette d'alarme, et c'est ce que j'ai fait cette semaine, pour faire avancer les choses plus vite", a-t-il conclu.
Von der Leyen a soutenu la position de Macron, estimant que "le pass-vaccinal est un outil pour se protéger ", notant que "ce débat sur la responsabilité et la liberté est très important dans notre société pendant la pandémie".
Les déclarations d'Emmanuel Macron, intervenues à trois mois de l'élection présidentielle, ont suscité une large polémique au sein de l'Assemblée nationale, tout en obligeant le président de séance à suspendre son travail en raison du chaos qu'elle a provoqué. Pourtant, les députés ont repris leurs discussions sur le pass-vaccinal dans une ambiance quelque peu apaisée, après un vote brutal qui a refusé de poursuivre la discussion lundi soir, mardi dernier.
De son côté, la candidate du Rassemblement national Marine Le Pen (extrême droite) a déclaré : « Un président ne doit pas dire ça. Le garant de l'unité de la nation insiste sur sa division et veut faire des non vaccinés des citoyens de seconde zone. Emmanuel Macron ne mérite pas son poste."
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