Le ministre français des Affaires étrangères salue le retour de l'ambassadeur d'Algérie à Paris.
Après trois mois d'absence, l'ambassadeur d'Algérie, Mohamed Antar Daoud, a repris jeudi ses fonctions à Paris. . Le ministre français des Affaires étrangères Jean-Yves Le Drian avait exprimé sa joie du retour de l'ambassadeur d'Algérie à Paris et de la fin de la crise diplomatique, soulignant la volonté de la France de relancer le "partenariat" avec l'Algérie.
Le Drian a déclaré dans une interview accordée à BFM TV et à la radio RMC : "C'est une bonne nouvelle... Je suis heureux que l'ambassadeur soit de retour à Paris... Tout cela est très positif." Le ministre a ajouté : "Nous voulons relancer le partenariat avec l'Algérie. Nous avons une histoire commune, marquée par la complexité et la souffrance. Nous devons aller au-delà et reprendre ensemble le chemin de la discussion".
Il a souligné que les principaux dossiers concernaient les questions migratoires, économiques et sécuritaires dans la région. L'Algérie a un rôle central dans la sécurité régionale, notamment au Mali, où la France intervient militairement depuis huit ans dans la lutte contre les djihadistes.
La reprise du dialogue intervient à la veille du soixantième anniversaire de la conclusion des accords de cessez-le-feu d'Évian en Algérie (18 mars 1962), qui ont ouvert la voie à son indépendance le 5 juillet 1962.
L'Algérie a rappelé son ambassadeur le 2 octobre après des déclarations du président Emmanuel Macron dans lesquelles il considérait qu'après son indépendance en 1962, l'Algérie avait mis en place un "fonds mémoire" maintenu par le "système politico-militaire". Mais Macron a annoncé peu après qu'il "regrettait les divergences et les malentendus" avec l'Algérie.
Le ministre français des Affaires étrangères Jean-Yves Le Drian s'est rendu en Algérie début décembre, et a déclaré vendredi : « Nous avons eu des malentendus avec les Algériens ces derniers mois. C'est déjà arrivé. Il y a toujours eu des difficultés de temps en temps, mais nous avons toujours été en mesure de les résoudre."
Les relations entre la France et l'Algérie sont souvent bouleversées. La dernière crise grave avant la crise d'octobre remonte au 23 février 2005, lorsque le Parlement français a voté une loi reconnaissant le « rôle positif du colonialisme ».
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