Les déclarations de Macron concernant les non vaccinés enflamment la scène politique à trois mois des élections présidentielles.
Les réactions se poursuivent toujours en France suite aux déclarations faites mardi par le président Emmanuel Macron au journal "Le Parisien", dans lesquelles il a déclaré : "J’ai vraiment envie d’emmerder les non vaccinées. Par conséquent, nous continuerons à le faire jusqu'à la fin. C'est la stratégie."
« La majorité des citoyens, c'est-à-dire près de 90 % de la population, a soutenu la campagne de vaccination contre le virus Covid-19, à l'exception d'un très petit nombre qui s'y refuse. » a-t-il poursuivi.
En ce qui concerne la réduction du nombre de personnes non vaccinés, il a répondu « en leur serrant encore plus les vis ». Je suis contre sévir contre les Français. Au contraire, je les défends chaque jour lorsqu'ils ont des problèmes. Quant aux non vaccinés, mon désir est de serrer les vis sur eux.
"Je ne les mettrai pas en prison, je ne les forcerai pas à les vacciner. Et donc il faut leur dire : à partir du 15 janvier, vous ne pourrez plus aller au restaurant, vous ne pourrez pas avoir café dans un café, ou aller au théâtre ou au cinéma."
Les déclarations d'Emmanuel Macron, intervenues à trois mois de l'élection présidentielle, ont suscité une large polémique au sein de l'Assemblée nationale, tout en obligeant le président de séance à suspendre ses travaux la nuit en raison du chaos qu'elle a provoqué. Pourtant, les députés ont repris leurs discussions sur le pass vaccinale dans une ambiance quelque peu apaisée, après un vote brutal qui a refusé de poursuivre la discussion.
Les réactions se sont poursuivies par les dirigeants de certains partis politiques d'opposition, comme le candidat de "France Fière" (extrême gauche) à la présidentielle, Jean-Luc Melenchon, qui a qualifié les déclarations de Macron de "choquantes".
De son côté, la candidate du Rassemblement national Marine Le Pen (extrême droite) a déclaré : « Un président ne doit pas dire ça. Le garant de l'unité de la nation insiste sur sa division et veut faire des citoyens de seconde zone les non vaccinés. Emmanuel Macron ne mérite pas son poste."
Il est rapporté que l'étude du projet de loi sur le pass vaccinale, l'un des piliers de la politique de santé d'Emmanuel Macron, a été suspendue, alors qu'elle ne devait être qu'une simple formalité, comme la majorité des députés ont soutenu le texte.
Après la reprise des travaux, les députés ont relevé l'âge minimum requis pour un pass vaccinale à 16 ans, contre 12 ans dans le projet initial du gouvernement qui a soutenu le changement. Les discussions devraient se poursuivre plus tard.
Alors que l'épidémie continue de se propager, le gouvernement visait dans un premier temps à ce que le texte soit définitivement approuvé en fin de semaine, pour entrer en vigueur le 15 janvier. Mais 121 députés sur 125 ont refusé à main levée de poursuivre les discussions faute d'un nombre suffisant de députés de centre-droit.
Le porte-parole du gouvernement Gabriel Attal a défendu le texte comme "absolument nécessaire". "Nous avons assisté hier à la naissance d'une relation amicale entre le parti 'France Fière', l'Assemblée nationale et les 'républicains' visant à modifier la date et le calendrier du remplacement d'un pass sanitaire par un pass vaccinale", a-t-il déclaré.
Les autorités sanitaires ont indiqué que plus de 270.000 nouveaux cas ont été enregistrés dans le pays durant cette période, dans un nouveau record.
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