L'ancienne ministre de la Justice Christiane Taubira annonce officiellement sa candidature à la présidentielle.
L'ancienne ministre de la Justice, Christiane Taubira, a officiellement rejoint la course présidentielle, avec l'objectif ambitieux mais presque impossible de rassembler un camp de gauche divisé qui compte déjà de nombreux candidats.
Après plusieurs semaines d'attente, Taubira a annoncé sa candidature lors d'un déplacement à Lyon, moins de trois mois avant le premier tour des élections.
Avec cette annonce, la gauche compte six principaux candidats, dont Taubira, Jean-Luc Mélenchon, l'écologiste Yannick Jadot, le communiste Fabien Roussel, l'ancien ministre Arnaud Montebourg, qui semble sur le point de capituler, et la maire socialiste de Paris Anne Hidalgo. . Mais aucun d'entre eux ne dépasse les 10% dans les sondages.
Le président Emmanuel Macron, qui n'a pas encore annoncé officiellement sa candidature, devance toujours la candidate d'extrême droite Marine Le Pen au premier tour, suivie de la candidate de droite Valérie Pécresse.
Christiane Taubira a annoncé fin décembre qu'elle entendait être candidate "face à la galère" de la gauche toujours divisée, et fixé une date au 15 janvier pour préciser son choix. Elle a souligné qu'elle ne serait pas qu'une "candidat de plus" et qu'elle mettrait "toutes ses forces dans les dernières chances de l'union".
L'ancienne députée de Guyane, territoire français d'outre-mer où elle est née il y a 69 ans, s'est distinguée auprès des électeurs de gauche par son combat pour la loi reconnaissant la traite négrière et l'esclavage comme crime contre l'humanité, ainsi que lors lorsqu'elle était ministre, elle a soutenu la loi mariage pour tous.
Dans ce contexte, Guillaume Lacroix, un confident de Taubira, a déclaré qu'elle « parlera en profondeur de sa vision de la France, et de ce que la gauche peut offrir à la France, et de ce qu'elle peut offrir ». De son côté, Christian Paul, le maire de la commune de Lorm, qui fait campagne avec elle, a déclaré que « Christian Taubira veut être l'antidote à la fatigue des électeurs de gauche qui n'ont plus les moyens de se disperser. "
Mais la situation est encore très confuse. Taubira compte sur une "intronisation" massive derrière laquelle un groupe tiendra des primaires de gauche du 27 au 30 janvier, un scrutin auquel d'autres candidats de gauche ont refusé de participer. Actuellement, le nombre d'inscrits pour voter à cette primaire est de 120 000, et Taubira affirme que son résultat donnera au vainqueur « la plus belle légitimité ».
Or, cette position a été rejetée par d'autres candidats, notamment Yannick Jadot, qui avait personnellement participé à des primaires au sein de son camp fin septembre.
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