Pourquoi y a-t-il si peu d'incendies en France cet été, malgré la canicule ?

 

L'Europe a connu son deuxième mois de juillet le plus chaud, mais la France n'a pas été touchée par des incendies de forêt de grande ampleur comme la Grèce ou les États-Unis.

Des images du Parthénon à Athènes (Grèce), avec un mur de fumée en arrière-plan, font le tour du monde. Un violent incendie s'approche rapidement de la capitale grecque depuis dimanche, à tel point que des localités de la banlieue nord-est, comme la ville de Marathon, ont été évacuées par les autorités compétentes. La Grèce ayant connu le mois de juillet le plus chaud jamais enregistré depuis 1960, la France a décidé d'envoyer lundi en Grèce 180 pompiers de la sécurité civile, 55 camions et un hélicoptère. Le ministre Gérald Darmanin a justifié cette décision en soulignant que cette opération "ne nuit pas à notre propre protection" et que "nous sommes parfaitement en mesure de répondre aux incendies de forêt qui pourraient se déclarer pendant le week-end du 15 août" en France.

La France a été épargnée par les incendies massifs depuis le début de l'été, malgré la canicule. Météo-France a de nouveau placé ce week-end huit départements de la moitié sud de la France, de la Gironde au Var, en passant par la Haute-Garonne et le Gard, en "risque élevé" d'incendie. Pas d'impact. Selon Fabio d'Andrea, chercheur au CNRS au Laboratoire de météorologie dynamique et spécialiste des canicules, trois facteurs doivent être pris en compte pour qu'un feu de forêt se déclare : "une température élevée, un nombre élevé de feux et un taux d'humidité élevé".