Démission du ministre de la Santé Fabien Roussel
"C'est un choix extrêmement courageux de sa part", Aurélien Rousseau est un homme "fidèle à ses valeurs", a salué le secrétaire national du Parti communiste français (PCF) Fabien Roussel mercredi 20 décembre sur franceinfo, quelques minutes après la démission du ministre de la Santé. Ce dernier avait promis mardi qu'il quitterait ses fonctions si la loi immigration était votée.
"C'est la première fois qu'il avait une telle responsabilité dans un secteur qu'il connaît bien puisqu'il était directeur de l'Agence régionale de santé (ARS) en Île-de-France, il était aussi à Matignon avant comme directeur de cabinet", rappelle Fabien Roussel, "donc j'imagine que ça doit être un crève-cœur pour lui. Mais en même temps, il est fidèle à ses valeurs, fidèle à ses convictions, fidèle à son engagement en politique pour la France".
Les "digues sont en train de tomber"
Le secrétaire du PCF "tire son chapeau" au désormais ex-ministre de la Santé, mais souhaite aussi faire remarquer que cette démission "montre la crise politique dans laquelle nous sommes aujourd'hui". Fabien Roussel "pense à tous ces députés de la majorité qui se sont abstenus ou qui ont voté contre ce texte".
Sur 170 députés Renaissance, 131 ont voté pour, 20 ont voté contre et 17 se sont abstenus. "Certains d'entre eux", lors des élections législatives de juin 2022, "étaient face à des députés du Rassemblement national (RN), ils étaient élus en rempart contre l'extrême droite (...). Aujourd'hui, ces députés se rendent compte que ces digues sont en train de tomber et que cette majorité sert plutôt de marchepied à l'extrême droite", estime le secrétaire national du PCF.
Nous ne céderons pas d'un pouce sur ce terrain-là. Nous ne voulons pas que la France bascule dans l'extrême droite.
Fabien Roussel, secrétaire national du PCF
Fabien Roussel, qui avait co-écrit le 11 septembre une tribune pour régulariser les travailleurs sans papiers avec des députés de la majorité, dont Stella Dupont ou Sacha Houlié, qui ont voté contre la loi immigration, appelle donc tous les élus déçus par l'adoption de cette loi à "se rapprocher dans les heures, dans les jours qui viennent, pour construire le rassemblement républicain progressiste le plus large".
Une union d'élus politiques de tous bords afin d'appeler "le président de la République (...) à ne pas promulguer ce texte. Nous soutiendrons toutes les mobilisations qui vont se tenir dans les heures, dans les jours qui viennent contre ce texte de loi, et nous continuerons toujours de nous mobiliser pour faire en sorte qu'il y ait une réparation, qu'il y ait une politique d'accueil digne pour tous ceux qui viennent dans notre pays".
Commentaires
Enregistrer un commentaire