Violences sexistes et sexuelles : La France insoumise organise des formations pour "s'améliorer sur ces questions"
Que dire, que faire quand un militant monopolise la parole en réunion au détriment d'autres militantes, quand l'un d'eux met une main aux fesses à une autre ? Sous un barnum en pleine chaleur, deux bénévoles expliquent comment différencier une remarque sexiste d'une agression sexuelle et donnent des conseils pour savoir comment réagir. Ces deux bénévoles font partie de la cellule de lutte contre les violences sexistes et sexuelles au sein de LFI, qui recueille la parole des victimes.
Devant elles, de jeunes insoumis comme Titouan : "On lutte dans le bons sens, mais il n'y a pas de législation parallèle 'LFI' : la loi est la même pour tout le monde. Mais le travail qui est fait du point de vue parlementaire et du point de vue militant va dans le bon sens."
L'ombre de l'affaire Quatennens
De plus en plus de formations sont organisées au niveau local. Une façon de rassurer les plus jeunes qui s'engagent, et qui pour certains restent sur leurs gardes depuis l'affaire Quatennens, le député du Nord condamné pour violences conjugales mais soutenu par une partie des dirigeants insoumis. Louison, par exemple, a mal vécu l'épisode : "J'ai été assez déçue, ça a été la douche froide. C'est un mouvement que j'aime énormément, mais il y a toujours l'ombre de cette affaire sur LFI."
De nombreux groupes d'action avaient fait grève pour
dénoncer la réintégration
d'Adrien Quatennnens sur les bancs de LFI à l'Assemblée, comme dans
celui de Noah : "On a perdu la moitié de nos militants, au moins.
On est passés de grosses actions avec 30 ou 40 militants à ne rien pouvoir
faire, pendant tout le mois de décembre, précise ce militant
montpelliérain, qui estime que LFI doit maintenant reconquérir la confiance des
jeunes. On peut utiliser cette affaire pour s'améliorer. Il faut être
vigilant sur ces questions, et qu'ils gèrent mieux si cela arrive de nouveau.
Ils ne peuvent que s'améliorer !"
En attendant, on ne trouve dans le programme de ces universités d'été aucune
trace d'Adrien Quatennens. L'ancien coordinateur national du mouvement est bien
présent à Châteauneuf-sur-Isère, mais il se fait très discret.
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