Turquie : plus de 560 enquêtes ont été lancées contre des promoteurs et des entrepreneurs du secteur du bâtiment
Après le drame, la quête de
justice. Les autorités turques ont lancé 564 enquêtes visant des promoteurs et
des entrepreneurs, dont les immeubles se sont effondrés à la suite desséismes en Turquie et en Syrie, le 6 février, selon le ministre de
l'Intérieur. Par ces personnes identifiées, "160 ont été écrouées, 18
sont en garde à vue et 175 ont été libérées sous contrôle judiciaire",
a détaillé Süleyman Soylu lors d'une interview mercredi 22 février sur la
chaîne publique TRT.
"Nous avons
interdit à toutes ces personnes identifiées de quitter le territoire", a-t-il ajouté alors que la colère gronde face
aux fraudes et au manque de contrôle public dans ce secteur qui a tiré
l'économie turque des 20 dernières années. Des dizaines de milliers d'immeubles
se sont écroulés sans laisser la moindre chance à leurs occupants saisis dans
leur sommeil.
Plus d'un
million d'immeubles examinés
La responsabilité de
certains constructeurs, qui ont utilisé des matériaux de mauvaise qualité ou
qui n'ont pas respecté les normes, est dénoncée dans les médias turcs et par
des ingénieurs et des architectes. Plusieurs promoteurs ont été arrêtés dès les
premiers jours qui ont suivi le séisme et le gouvernement affiche sa diligence
pour traiter le dossier.
Le ministre de
l'Environnement, Murat Kurum, a fait savoir jeudi que "1,25
million d'immeubles ont été examinés dans les 11 provinces [touchées],
164 321 bâtiments composés de 520 000 unités indépendantes [logements,
commerces...] ont été détruits, gravement endommagés ou devront être
détruits de manière urgente", a-t-il insisté.
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