Retraites : est-il inévitable de travailler plus longtemps ?
Afin de préserver le système des retraites, le gouvernement estime que les Français doivent travailler plus longtemps. Il existe néanmoins d'autres possibilités, qui ont chacune des avantages et des inconvénients.
Pour le gouvernement, l'objectif principal est de
s'assurer du financement du système de retraites sur le long terme, alors
qu'il estime, en se basant sur l'un des scénarios du dernier rapport du
Comité d'orientation des retraites , qu'il faudra trouver 12
milliards d'euros en 2027, et 14 milliards en 2030.
Augmenter les cotisations sociales
A défaut de pouvoir augmenter l'ensemble des salaires, le gouvernement
peut agir sur le taux appliqué aux cotisations des employeurs et des
travailleurs, soulignent les syndicats, qui militent en faveur d'une
hausse des cotisations patronales. Ce qu'en dit le gouvernement. Le
gouvernement a bien prévu de mettre à contribution les entreprises, via
une hausse des cotisations vieillesse, afin que «chacun prenne sa
part», selon Elisabeth Borne. «J'entends ceux qui disent 'c'est
quelques euros par mois', a relevé le ministre du Travail, Olivier
Dussopt, mi-janvier».
Baisser les pensions des retraités actuels
Les plus modestes pourraient être préservés, en ne sollicitant que les
retraités percevant plus que le salaire médian, autour de 1 800 euros
net. La baisse du niveau des pensions est totalement écartée par le gouvernement. Les
retraités ont par ailleurs déjà contribué au financement du système par leurs
cotisations salariales, et le font encore via la CSG, prélevée sur
les pensions, rappelle l'exécutif. «Si devaient à elles seules résorber
le déficit du système de retraites , cela impliquerait, à la
pension moyenne, une baisse annuelle d'environ 103 euros en 2023, 462
euros en 2024, 684 euros en 2027 et 719 euros en 2030», détaille le
gouvernement dans son étude d'impact.
Taxer davantage les plus riches
Dans la même veine, le patron du PS, Olivier Faure, a
déploré, lors du meeting de la Nupes contre la réforme desretraites, mi-janvier, que le gouvernement écarte le rétablissement
de l'impôt sur la fortune ou l'instauration d'une taxe sur les
«super-profits». Le raisonnement d'Oxfam est «totalement faux», a
estimé Olivier Véran, le porte-parole du gouvernement, lors d'un
point presse. « Le gouvernement serait bien inspiré de se pencher sur la
question de la taxation du capital».
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