La France a l'intention de signer un accord avec la Roumanie pour augmenter les exportations de céréales Ukrainienne

 

Céréales Ukrainiennes

Le ministre français des Transports, Clément Beaune, a déclaré dimanche qu'il signerait un accord avec la Roumanie pour augmenter les exportations de céréales de l'Ukraine vers les pays en développement, y compris ceux de la Méditerranée.

 

«Demain (lundi) je signerai un accord avec la Roumanie pour permettre à l'Ukraine d'évacuer plus encore de céréales», a déclaré Clément Beaune, invité de l'émission «Questions politiques» sur la radio France Inter. Ces céréales iront «vers l'Europe et vers les pays en développement, notamment en Méditerranée qui en ont besoin pour des questions alimentaires et presque de survie», a ajouté le ministre.

Le projet d'accord indique que Paris coopérera au développement d'un projet visant à accroître l'efficacité du port de Galati, à préparer les points frontaliers dans le nord de la Roumanie et à maximiser l'utilisation des conteneurs de céréales stationnés dans le port de Constanta, à en augmenter la capacité, et dans le canal de Solina.

La France contribuera également à l'élaboration d'une stratégie à moyen terme sur les axes de passage entre la Roumanie et l'Ukraine et proposera des moyens d'améliorer la circulation des navires. La France fournira également un financement pour l'expertise technique initiale et travaillera avec Bucarest pour identifier les futurs financements.

L'Ukraine et la Russie sont parmi les plus grands exportateurs mondiaux de blé et d'autres céréales, tandis que le blocus des ports ukrainiens a réduit ses exportations de céréales, faisant grimper les prix mondiaux et faisant craindre de graves pénuries.

La Roumanie est l'une des voies alternatives utilisées pour exporter les céréales ukrainiennes, qui est le deuxième exportateur de blé de l'Union européenne, après la France, vers des pays extérieurs à l'union, dont l'Égypte.

Le président russe Vladimir Poutine a déclaré le 7 septembre, sans citer de source, que seuls deux navires, sur 87, transportant 60 000 tonnes de produits céréaliers exportés dans le cadre d'un accord international négocié par les Nations unies et la Turquie, se rendaient dans des pays pauvres.

Un communiqué du Kremlin a confirmé vendredi que Poutine prévoyait de parler à son homologue turc Recep Tayyip Erdogan de l'accord permettant à l'Ukraine d'exporter son grain, qui fait l'objet de critiques croissantes de la part de Moscou.

L'accord, conclu le 22 juillet à Istanbul, a permis de lever l'embargo ukrainien sur les exportations de blé et de maïs qui avait été entravé par une offensive militaire russe, faisant craindre une crise alimentaire.

 

Mais la Russie affirme que ses exportations de nourriture et d'engrais sont toujours entravées par les sanctions occidentales, qui visent Moscou pour ses opérations militaires.

Pour sa part, la Grande-Bretagne a démenti dimanche les affirmations de Poutine selon lesquelles seule une petite partie des céréales ukrainiennes serait exportée vers les pays pauvres dans le cadre d'un accord international, qualifiant ces affirmations de sans fondement.

Le ministère britannique de la Défense, citant des chiffres des Nations Unies, a déclaré qu'environ 30 % des céréales exportées dans le cadre de l'accord parvenaient aux pays à revenu faible et intermédiaire d'Afrique, du Moyen-Orient et d'Asie.

Dans une mise à jour quotidienne des renseignements sur Twitter, le ministère a ajouté que la Russie cherchait à mettre en œuvre une stratégie délibérée de désinformation, pour se distancer des problèmes d'insécurité alimentaire, de stigmatisation de l'Ukraine et réduire l'opposition à son invasion.

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