Les initiatives les plus importantes de Borne pour rassurer les Français face à la détérioration des conditions de vie.
Après qu’Emmanuel Macron ait mis en garde contre la "fin de l'abondance" et la possibilité que les Français soient confrontés à des circonstances difficiles dans les mois à venir, la Première ministre Elizabeth Borne a annoncé une série de décisions pour atténuer la crise énergétique et les répercussions des changements climatiques.
Parmi ces décisions figurent l'attribution d'un fonds "vert" de 1,5 milliard d'euros pour aider les collectivités locales à accélérer le "plan de transition écologique" et lutter contre la pollution, ainsi que la possibilité d'imposer de nouvelles taxes aux entreprises qui engrangent d'énormes bénéfices.
Borne a également promis de "réduire" la hausse des prix de l'énergie à l'expiration du plan de "bouclier tarifaire" à la fin de l'année en cours. Ce "bouclier" vise à maintenir les prix de certaines matières énergétiques, comme l'essence et l'électricité, et certains consommables raisonnables et accessibles à tous. Le Premier ministre entend atténuer cette crise par des "aides spéciales" aux Français qui vivent dans des conditions "fragiles" et maintenir le pouvoir d'achat. De son côté, le ministre de l'Economie Bruno Le Maire a confirmé que la hausse du prix de l'électricité et du gaz en 2023 sera "limitée".
Elizabeth Borne prévoit d'imposer des taxes supplémentaires aux entreprises qui réalisent de très grands profits financiers, et les a exhortées en même temps à réduire les prix ou à améliorer le pouvoir d'achat de ses employés, par exemple en doublant la valeur des bonus qui peuvent leur être accordé. Ces primes sont appelées "primes Macron" et ne sont pas soumises à taxation.
Mais cette idée fait encore débat au sein de la majorité gouvernementale. Les députés du parti "Mouvement démocrate" dirigé par François Perrault ont exigé que la période d'études soit prolongée jusqu'au semestre d'automne.
Concernant l'utilisation d'avions privés pour le transport, le Premier ministre a déclaré que « les propriétaires de ces avions devraient contribuer, comme le reste de la population, à la réduction des émissions de gaz à effet de serre », estimant qu'il est « nécessaire » pour les « riches donner l'exemple aux autres."
Tous ces dossiers seront présentés lors du séminaire ministériel qui sera organisé aujourd’hui avec la participation de tous les ministres et du président Macron à l'Elysée.
Emmanuel Macron, qui ne dispose pas de majorité absolue à l'Assemblée nationale, cherche à construire un plan de consensus, en lançant le 8 septembre le "Conseil national pour le rétablissement", une instance controversée, qui devrait comprendre des députés , militants de terrain et membres de la société civile.
Mais les partis d'opposition doutent de la capacité de Macron à relever ces défis, d'autant plus que les résultats qu'il a obtenus dans le domaine de l'environnement et de la lutte contre la pollution ont été qualifiés d'"insuffisants".
De son côté, Julien Bayou, secrétaire des Verts, a qualifié les propositions environnementales de Macron de "trop timides". Alors que Jean-Luc Mélenchon, chef du parti "France Fière", a souligné que "la stratégie du président repose sur l'idée d'intimidation pour que personne ne bouge".
Quant à la droite française, elle a tiré la sonnette d'alarme sur la dégradation de la situation du trésor public, tandis que le parti d'extrême droite Rassemblement national a souligné la nécessité de protéger le pouvoir d'achat des Français.
La Première ministre n'a pas exclu qu'en ces circonstances elle puisse recourir à l'article 49-3 de la Constitution pour voter des lois sans vote et approuver le budget à l'automne 2022 car « les Français ne nous ont pas demandé de rester immobiles. "
Commentaires
Enregistrer un commentaire