Rafle du Vél' d'Hiv... La France se souvient d'un épisode sombre de son histoire.

 

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La France a commémoré ce dimanche, avec la participation du président Emmanuel Macron et de la Première ministre Elizabeth Born le 80e anniversaire de la campagne "Vél D’Hiv", au cours de laquelle des milliers de Juifs, dont des enfants, ont été arrêtés et ont été déportés vers des centres de détention à l'intérieur et à l'extérieur du pays... Très peu d'entre eux sont revenus vivants.

La campagne "Vél d'Hiv", qui a été menée les 16 et 17 juillet 1942, est considérée comme la plus importante qui se soit déroulée sur le sol français dans le cadre de la campagne de déportation massive qui a visé les Juifs d'Europe pendant la Seconde Guerre mondiale. Neuf mille employés du gouvernement, dont cinq mille policiers français, ont arrêté 12 884 juifs, dont 4 115 enfants, à leur domicile à Paris et sa banlieue, sur ordre de René Bousquet, le chef de la police de Vichy, et à la demande des autorités allemandes nazies.

Les détenus, dont des personnes âgées et des malades, ont été transportés dans des bus, les uns vers le Vélodrome d'Hiver dans le 15e arrondissement de Paris et les autres vers les camps de Drancy dans le nord-est de Paris, après quoi ils ont été transférés dans les camps d'extermination d'Auschwitz, en Pologne. Seules des dizaines de personnes ont survécu à cette campagne.

Après la fin de la Seconde Guerre mondiale (1939 - 1945), le général de Gaulle et les autres présidents français qui détenaient le pouvoir dans le pays, jusqu'aux années 90, ont refusé de reconnaître la responsabilité de la France dans la déportation des Juifs.

En 1993, le président François Mitterrand a désigné "une journée nationale de commémoration des victimes de crimes racistes et antisémites commis sous l'autorité du gouvernement d'État français (1940-1944)". Cette journée marquait l'anniversaire de la mise en place de la campagne « Vél D’Hiv ».

Pour la première fois, le président de droite Jacques Chirac a reconnu la responsabilité de la France dans la déportation des Juifs, déclarant dans un discours du 16 juillet 1995 : « Oui, l'État français a soutenu la folie criminelle des nazies."

En juillet 2012, le président socialiste François Hollande est allé encore plus loin en affirmant : « La vérité, c'est que ces crimes ont été commis en France par la France ».

En 2017, le président Emmanuel Macron, à l'issue de la cérémonie commémorant le 75e anniversaire de la campagne, a réitéré la responsabilité de l'État français pour le crime commis contre les Juifs sous le régime nazi en 1942, soulignant que l'aveu du crime est la voie à suivre et la réconciliation.

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