La France rapatrie 35 mineurs et 16 mères des camps en Syrie.

 

Le ministère français des Affaires étrangères a annoncé mardi que Paris avait rapatrié 35 enfants français et 16 mères des camps où sont détenus des djihadistes dans le nord-est de la Syrie depuis la chute de l'"État islamique". Le ministère a indiqué que les mères étaient remises aux autorités judiciaires, tandis que les mineures étaient remises aux services de protection de l'enfance.

Le bureau des droits de l'homme de l'ONU a déclaré le mois dernier que 306 887 civils avaient été tués en Syrie pendant le conflit en cours depuis mars 2011, soit environ 1,5 % de sa population d'avant-guerre.

Avec ces mineurs, le nombre total est de 126 enfants dont les parents ont rejoint le combat dans des terres autrefois sous le contrôle de l'État islamique et ont été renvoyés en France depuis 2016.

Avant le dernier rapatriement, il y avait environ 200 mineurs et 80 mères dans des camps contrôlés par les Kurdes dans le nord-est de la Syrie dans des conditions de vie "épouvantables", selon les Nations Unies.

Le 14 décembre 2021, une Française de 28 ans atteinte de diabète est décédée, laissant une jeune fille de six ans. Fin avril, la défenseuse des droits de l’homme Claire Hédon a exhorté le gouvernement à entamer le processus de rapatriement de tous les enfants français détenus dans camps dans le nord-est de la Syrie "dès que possible".

Le Collectif des familles unies, qui rassemble des familles de Français partis combattre dans la région frontalière entre l'Irak et la Syrie, a exprimé dans un communiqué de presse publié mardi son "espoir" que le retour récent "signe la fin de cette politique haineuse basée sur l'examen de chaque cas." Dans une situation qui conduit à la séparation des membres de la même famille."