Réactions mitigées après le dévoilement du gouvernement d'Elisabeth Borne.
Les réactions positives et critiques se sont multipliées après l'annonce de la nouvelle composition du gouvernement français vendredi par Alexis Kohler, secrétaire général de l'Elysée.
Il convient de noter que le président Emmanuel Macron a attendu vingt-six jours après son élection pour un second mandat afin de révéler le nouveau gouvernement qui dirigera les affaires de la France dans les prochaines années si le parti du président remporte la majorité des sièges à l'Assemblée nationale.
Le choix d'Elisabeth Borne, l'ancienne ministre du Travail dans le gouvernement de Jean Castex, a été une première surprise. Mais son appartenance à la gauche et son succès dans la réforme de l'assurance-chômage ont été parmi les facteurs qui ont poussé Macron à la choisir parmi les trois noms qui lui étaient proposés.
Outre les enjeux importants qui attendent le gouvernement Borne, ce dernier n'a pas échappé aux critiques politiques qui l'ont visé dès l'annonce de sa formation.
Jean-Luc Mélenchon, chef du parti " France Fière", l'a décrit comme un "gouvernement libéral qui manque d'audace et d'innovation". Et il a ajouté dans un tweet : "Le second mandat de Macron a commencé sur la pointe des pieds. Mais tout va changer dans un mois."
Melnchon a ajouté que "le troisième tour des élections présidentielles aura lieu lors des prochaines élections législatives". Le chef du parti " France Fière" aspire à devenir le nouveau chef du gouvernement si son parti et ses alliés remportent la majorité des sièges à l'Assemblée nationale.
Quant à Marine Le Pen, elle estime que « le changement de gouvernement symbolise l'incompétence et l'arrogance de Macron » et a souligné que « plus que jamais il devrait y avoir une forte opposition à l'Assemblée nationale. Elle a poursuivi : « La nomination de Pap Ndiaye au poste de ministre de l'Éducation, bien qu'il défende la théorie de la population autochtone, n'est qu'une étape finale dans le processus de démantèlement de notre pays, de ses valeurs et de son avenir.
De son côté, Florence Portalli, vice-présidente du Parti républicain au conseil régional d'Ile-de-France, a qualifié les nouvelles nominations ministérielles d'"intéressantes".
Et elle a commenté : "En général, le plus important n'est pas la personnalité des ministres, mais les capacités financières dont ils disposent pour faire fonctionner leurs secteurs et leur proximité avec le président Emmanuel Macron." Elle a également salué la nomination de Catherine Colonna au poste de ministre des Affaires étrangères, la considérant « comme l'une des femmes professionnelles dans le domaine de la diplomatie». En revanche, elle n'a pas trouvé la nomination de Rima Abdul Malak au poste de ministre de la Culture à sa "place".
Il est à noter que parmi les nouveaux ministres qui ont fait l'objet de nombreuses critiques, figurait le ministre de l'Education, Pap Ndiaye. Pour Sébastien Chenu, porte-parole du parti (d'extrême droite) Rassemblement national, « nommer quelqu'un qui défend la théorie indigène et la théorie de la fermeture sur les autres est totalement contraire aux idéaux de la république que nous recherchons ».
Il a poursuivi, "Nous ne critiquons pas Pap Ndiaye en tant qu'être humain, mais plutôt ses idées, qui semblent être complètement à l'opposé de l'esprit de notre république française",
De son côté, Julien Bayou, secrétaire national des Verts français, a confirmé qu'"Emmanuel Macron n'a envoyé aucun signal environnemental" en nommant le nouveau gouvernement.
Et à ajouté : "Nous n'attendions pas grand-chose", décrivant le gouvernement d'Elisabeth Borne comme "un gouvernement de continuité et d'inaction dans le domaine de l'environnement". : "Nous avons attendu un mois entier l'annonce d'une telle formation gouvernementale, qui penche très à droite".
Quant à Eric Zemmour du mouvement d'extrême droite "Reconquête", il a écrit dans un tweet : "Emmanuel Macron a dit qu'il faut démanteler l'histoire de France, Pap Ndiaye assumera cette tâche."
De son côté, Olivier Faure, secrétaire national du Parti socialiste, ironise sur Twitter : "Emmanuel Macron a eu raison de nous taquiner sur la composition du nouveau gouvernement. Maintenant on attend le projet et si c'est possible avant le 12 juin."
Eric Piolle, le maire de Grenoble qui a décidé d'autoriser les femmes musulmanes à porter le burkini dans les piscines de la ville, a critiqué la nouvelle formation gouvernementale en déclarant : « Gérald Dermanin a été nommé pour continuer à ne pas combattre les violences faites aux femmes, et Bruno Le Maire pour continuer à mettre en œuvre une politique économique libérale, Un pêcheur au ministère de l'Agriculture et un Premier ministre qui a détruit le secteur ferroviaire et le secteur de l'assurance-chômage. Il n'y a rien de nouveau dans le monde de Macron.
Quant à Fabien Roussell, le chef du Parti communiste, il a confirmé que le président avait attendu un mois entier pour finalement annoncer les mêmes noms, comme Bruno Le Maire. Mais au-delà des mots doux et beaux, que fera Le Maire pour sauver « Valoric », qui sera déplacé de France vers le Brésil et la Chine ?
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