François Fillon condamné à un an de prison ferme, en appel dans l'affaire des emplois fictifs.
Lundi, la cour d'appel a prononcé une peine de quatre ans de prison, dont un an de prison ferme, contre l'ancien Premier ministre François Fillon, une peine plus légère que celle prononcée par le tribunal de première instance dans une affaire de faux emplois liée à à sa femme, l’affaire a éclaté il y a 5 ans, avant les élections présidentielles de 2017, alors que François Fillon était le candidat de la droite.
Le fond de l’affaire remonte à l’époque où Penelope Fillon a été employée comme collaboratrice permanente de son mari entre 1998 et 2013, quand il était député, ainsi que du suppléant de Fillon, Marc Joulaud entre 2002 et 2007. D’après les calculs des enquêteurs, elle aurait touché, au total, plus de 1 million sur la même période.
Lors des investigations, les deux hommes «n’ont pu que reconnaître que Penelope Fillon ne s’était jamais rendue à l’Assemblée nationale et ne les avait jamais assistés dans leur travail parlementaire proprement dit», écrivent les juges dans leur ordonnance de renvoi.
François Fillon avait, par contre, fait valoir que son épouse «l’aidait au quotidien dans l’exercice de ses mandats locaux», «lui apportait conseils et soutien» et «lui faisait remonter des informations du terrain grâce à ses contacts avec la population». Tandis qu’avec Marc Joulaud, «sa mission était d’aider ce député novice à s’implanter localement».
Il est rapporté que cette question a eu un impact négatif sur la campagne présidentielle de Fillon, qui était initialement le favori mais a été battu au premier tour de scrutin.
Fillon, 68 ans, et sa femme Pénélope, 66 ans, qui ont d'emblée nié l'existence d’emplois fictifs, n'étaient pas présents au tribunal pour entedre la verdicte. l'ancien suppléant de Fillon lorsqu'il était député Marc Joulaud (54 ans) était également absent de la séance.
Fillon, après son retrait de la vie politique, a annoncé fin février après l'invasion russe de l'Ukraine sa démission de ses fonctions aux conseils d'administration des géants pétrochimiques Sibur et Zarubezhneft (carburant).
Outre la peine de prison, l'ancien Premier ministre a été condamné de 2007 à 2012 à payer une amende de 375 000 euros et à l'interdiction de se présenter pendant 10 ans.
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