France : manifestations du 1er mai et affrontements avec la police à Paris.

 

Des milliers de personnes ont manifesté dimanche pour exiger la justice sociale et augmenter les salaires et faire pression sur le président Emmanuel Macron, qui a remporté un second mandat, pour qu'il abandonne son projet de relever l'âge de la retraite.

Des affrontements ont eu lieu entre les forces de l'ordre et des groupes de manifestants à Paris.

Les premières tensions ont été enregistrées quelques minutes après le début du rassemblement dans l'après-midi. Un groupe de manifestants vêtus de noir, gants et masques s'est détaché du convoi principal et a affronté la police. Le groupe a tenté d'ériger une barrière à l'aide d'écrans et de vitrines brisées.

Une vingtaine de magasins ont été endommagés, selon l'agence de presse française, pour la plupart des fast-foods McDonald's, des compagnies d'assurance, des agences immobilières et des banques. Les manifestants ont également lancé des projectiles sur les policiers. La police a tenté de les disperser avec des gaz lacrymogènes.

Environ 250 marches ont eu lieu à Paris et dans d'autres villes, dont Lille, Nantes, Toulouse et Marseille. Dans la capitale, des personnalités politiques majoritairement de gauche et des militants pour l’environnement ont rejoint les syndicalistes. Les manifestants portaient des pancartes sur lesquelles on pouvait lire "La retraite avant l'arthrose", "La retraite à 60 ans, gel des prix" et "Macron, dégage".

"Plus la foule sera forte en ce 1er mai, plus nous serons en mesure d'influencer les politiques gouvernementales", a déclaré Philip Martins, chef du syndicat CGT, avant les rassemblements. "Le gouvernement doit régler le problème du pouvoir d'achat en augmentant les salaires", a-t-il ajouté.

Jean-Luc Mélenchon, a lui aussi, participé au rassemblement parisien. Il a dit qu'il voulait rallier la gauche, y compris le Parti vert, pour dominer le parlement et forcer Macron à une "coexistence".

 "Nous ne ferons aucune concession sur les retraites", a déclaré Melenchon avant le début de la marche. Contrairement aux années précédentes.