Rassemblement massif dans plusieurs villes en France en soutien à l'Ukraine.
Des milliers de personnes se sont rassemblées samedi après-midi à Paris pour protester contre l'attaque russe contre l'Ukraine et pour rejeter la "guerre en Europe". Des marches de soutien à l'Ukraine sont prévues ce week-end dans plusieurs capitales européennes, après dix jours de guerre entre la Russie et l’Ukraine.
« On sera là chaque week-end, à Paris ou ailleurs, jusqu'à ce que Vladimir Poutine parte, retire ses chars », a déclaré Aline Le Bail-Kremer, membre de Stand with Ukraine, l'une des organisations à l'origine du rassemblement dans la capitale française.
"C'est très important que nous soyons là", a déclaré Bernard Arnault, 47 ans, qui a participé à la marche, arborant les couleurs du drapeau ukrainien, et a ajouté, entouré de banderoles indiquant "Arrêtez la guerre", "Poutine meurtrier" et " Sauvez l'Ukraine." Les décisions de poutine ne sont pas prévisibles.
De son côté, Natalia, une franco-ukrainienne qui a refusé de révéler son nom complet pour protéger son fils resté dans son pays, a déclaré : « Malgré la souffrance, nous vaincrons, et nous en sommes convaincus. Nous sommes fiers de leur courage et détermination." Des marches de soutien à l'Ukraine devraient être organisées dans plus de 100 villes françaises, avec un total de 25.000 manifestants attendus, selon une source policière.
À Lyon, quelques centaines de personnes se sont rassemblées place Bellecour pour exprimer leur soutien au président Volodymyr Zelensky et à sa population, soumise dans plusieurs villes aux bombardements de l'armée de Moscou. « C'est une attaque de la démocratie, de la liberté. On voit qu'il n'y a pas de cessez-le-feu, les négociations n'avancent pas donc je suis assez pessimiste », a confié Sébastien Mourrain, 45 ans.
Parmi les 500 manifestants, selon la préfecture, réunis sur le Vieux-Port à Marseille, Natalia, une Ukrainienne de 56 ans qui préfère ne pas donner son nom de famille, a lancé un appel aux dons pour aider la population. « On a besoin de gants, de bonnets et de médicaments pour nos soldats, en priorité », a-t-elle souligné en exhortant les pays de l'Otan à « fermer le ciel de l'Ukraine ».
« Il faut un cessez-le-feu »
Les États-Unis et les pays européens ont promis une aide militaire à l'Ukraine, mais se sont refusés à imposer dans son ciel une « zone d'exclusion aérienne » qui les ferait, de fait, entrer dans la guerre. « Fermez le ciel ukrainien », « évitez une catastrophe nucléaire », ont exigé les manifestants – un millier, selon la police – à Rennes. « J'admire le peuple ukrainien, leur résistance est incroyable (…) c'est extrêmement important pour eux qu'il y ait ces rassemblements. Il faut un cessez-le-feu ! » a lancé Thomas Nouvion, un responsable du Collectif solidarité Bretagne-Ukraine, dont la belle-famille est ukrainienne.
À quelques semaines du premier tour de la présidentielle, deux candidats à la présidentielle prévue en avril 2022, Yannick Jadot (EELV) et Anne Hidalgo (PS), se sont joints à la manifestation parisien, avec des élus LREM et LR. Il y a une semaine, des centaines de milliers de personnes vêtus de jaune et bleu avaient aussi manifester en soutien à l’Ukraine dans plusieurs villes européennes notamment : quelques milliers en Russie, au moins 100 000 à Berlin, 70 000 à Prague, 40 000 à Madrid.
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