Macron s'entretient avec son homologue iranien sur le dossier nucléaire et les prisonniers français.

 

Le président Emmanuel Macron a souligné la "nécessité d'accélérer" les efforts pour "avancer" dans les négociations sur l'accord nucléaire avec l'Iran, et ce lors de son entretien téléphonique avec son homologue iranien Ibrahim Raïssi, alors qu'il a également évoqué le dossier des prisonniers français, selon ce qu'a annoncé dimanche l'Elysée. .

Une déclaration de la présidence française incluait que "concernant l'accord nucléaire de 2015", Macron "a confirmé sa conviction qu'une solution diplomatique reste possible et obligatoire, et a souligné que tout accord nécessitera des engagements clairs et suffisants de toutes les parties.

"Après des mois de reprise des négociations à Vienne, Macron a insisté sur la nécessité d'accroitre (les efforts) afin d'obtenir rapidement des résultats tangibles dans ce cadre".

Au cours d'une "longue conversation" avec son homologue iranien, Emmanuel Macron a souligné "la nécessité pour l'Iran de faire preuve d'une approche constructive et de revenir à la pleine mise en œuvre de ses engagements".

Pour sa part, la présidence iranienne a déclaré dans un communiqué que "la République islamique d'Iran a démontré au cours des négociations sa volonté et son sérieux pour parvenir à un accord, et que tout effort de la partie adverse dans ce domaine devrait inclure l'annulation et la vérification de l'embargo tout en fournissant des garanties fiables à cet égard."

Il est à noter que l'Iran est en pourparlers pour relancer l'accord sur son programme nucléaire conclu en 2015, avec la (France, Grande-Bretagne, Allemagne, Russie et Chine). Les États-Unis y sont indirectement impliqués.

Les négociations de Vienne ont commencé en avril. Après avoir été suspendu pendant près de cinq mois, ils ont repris fin novembre.

Téhéran insiste sur la priorité de lever les sanctions que Washington lui a réimposées après son retrait de l'accord, et d'obtenir des garanties que le retrait américain ne se reproduira pas. D'autre part, les États-Unis et les parties européennes insistent sur l'importance du retour de l'Iran au plein respect de ses obligations au titre de l'accord.

L'accord a permis la levée des sanctions économiques contre l'Iran, en échange de la limitation de ses activités nucléaires et de la garantie de la paix de son programme. Cependant, ses effets sont devenus nuls et non avenus depuis le retrait des États-Unis de cet accord.

En revanche, le président français s'est récemment dit "préoccupé" par la situation du Français Benjamin Briere, condamné à huit ans et huit mois de prison en Iran pour "espionnage" et "propagande" contre le régime. .

 

L'Elysée a indiqué que Macron exigeait également une nouvelle fois la "libération immédiate" de la chercheuse franco-iranienne Fariba Adelkhah, qui a été réincarcérée à Téhéran.

La présidence française a déclaré que le contact entre Emmanuel Macron et Ibrahim Raïssi "a permis d'évoquer les questions régionales, notamment la situation au Liban et la sécurité dans le Golfe".