Un soldat français tué dans l'attaque du camp de forces de Barkhane à Gao, au Mali.
L'Elysée a indiqué dimanche qu'un soldat français a été tué samedi au Mali après une attaque au mortier visant le camp des forces Barkhane à Gao.
Dans un communiqué, la présidence française a confirmé l'assassinat du général de brigade Alexandre Martin du 54e régiment d'artillerie d'Hyères. Elle a relevé "la détermination de la France à poursuivre la lutte contre le terrorisme dans la région aux côtés de ses partenaires". *
Le brigadier Martin a été grièvement blessé, et "a été pris en charge immédiatement par le bloc opératoire du site, mais est décédé des suites de ses blessures".
Neuf autres soldats français ont été "légèrement blessés" à la suite de l'attaque. "Leur situation n'est pas alarmante", a déclaré l'état-major des armées dans un communiqué.
"L'armée française a immédiatement déployé des hélicoptères de recherche et d'attaque pour intercepter et neutraliser les assaillants".
L'attaque n'a pas été immédiatement attribuée à une partie en particulier. Elle s'est déroulé dans une zone où les djihadistes du Groupe de soutien d'Al-Qaïda à l'islam et aux musulmans sont actifs. Dans un communiqué, l'armée française a annoncé que la ministre Florence Parly "salue avec respect la mémoire de ce soldat, mort pour la France dans l’accomplissement de sa mission".
Le chef d'état-major général des armées, le général Thierry Burkhard, a honoré la mémoire du brigadier. "Nos pensées vont à sa famille et à ses compagnons d'armes, en particulier aux blessés de cette opération et à tous leurs proches", a-t-il déclaré.
Alexander Martin avait 24 ans et avait rejoint les forces terrestres en septembre 2015. Après des missions en Guyenne, en Martinique et à Djibouti, il a participé depuis le 19 octobre à l'opération Barkhane.
Le nombre de soldats français tués au combat au Sahel est passé à 53 depuis 2013.
Mardi, quatre militaires français ont été blessés au Burkina Faso lorsqu'un engin explosif a explosé au passage de leur véhicule.
Les forces militaires françaises déployées dans la région du Sahel en 2021 ont été témoins de la mort de trois soldats français dans des batailles et de la mort d'un soldat français dans un accident.
La force antijihadiste Barkhane est présente au Mali depuis 2014, et sa mission s'étend jusqu'au Sahel.
La France doit « trouver le moyen » de poursuivre l'objectif de lutte contre les djihadistes en Afrique de l'Ouest, au vu de la crise ouverte avec la junte militaire au Mali, selon ce qu'a annoncé jeudi la ministre française des Armées, Florence Parly.
Les Occidentaux estiment que les putschistes ont franchi ces dernières semaines les lignes rouges définies par les pays voisins et les partenaires étrangers du Mali. Ils ont refusé d'organiser prochainement des élections pour rétablir un régime civil et ont utilisé le groupe paramilitaire russe "Wagner" connu pour sa proximité avec le Kremlin. , ce que le conseil militaire dément.
Après avoir prévenu que l'arrivée de mercenaires russes n'était "pas compatible" avec le maintien d'une présence française, la France s'est déclarée prête à poursuivre la lutte contre les djihadistes dans ce pays, mais pas "à n'importe quel prix".
La même position est adoptée par les Européens participant à la force Takoba aux côtés de la France, ainsi que l'Union européenne, qui organise des missions de formation au Mali.
La France, qui a quitté trois de ses bases au Mali en 2021 pour se repositionner à Gao et Ménaka, souligne également l'importance de la coopération avec les pays voisins d'Afrique de l'Ouest qui paient la taxe pour la propagation de la violence, de la Côte d'Ivoire au Bénin.
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