Le Drian en visite en Algérie pour relancer les relations franco-algériennes.

Le Drian et Boukadoum

 

 Jean-Yves Le Drian, s’est rendu mercredi en Algérie pour rétablir les relations bilatérales, qui sont dans de vives tensions depuis plus de deux mois.

"C'est une visite de travail, une évaluation et pour relancer les relations", a déclaré le ministère des Affaires étrangères français. Lors de sa visite, qui n'a été annoncée qu'à la dernière minute, Le Drian a rencontré son homologue algérien Ramtane Lamamra et le président Abdelmadjid Tebboune.

Cette visite intervient à un moment où les relations entre les deux pays se sont fortement dégradées depuis début octobre, suite au rappel de l'ambassadeur d'Algérie de Paris.

L'Agence de presse algérienne a publié un communiqué confirmant que "le ministre français de l'Europe et des Affaires étrangères, Jean-Yves Le Drian, effectuera une visite de travail et d'évaluation des relations bilatérales" en Algérie, comme annoncé dans un communiqué du ministère des Affaires étrangères et la Communauté nationale à l'étranger.

Le président Emmanuel Macron avait provoqué la colère de l'Algérie en octobre lorsqu'il avait accusé, selon ce qui a été rapporté par le journal "Le Monde", le régime "politico-militaire" algérien de perpétuer une politique de "revenu de mémoire" concernant la guerre d'indépendance et la France, l'ancienne autorité coloniale du pays.

Le journal rapporte également que Macron a également remis en cause l'existence d'une « nation algérienne » avant sa colonisation française, ce qui a provoqué des réactions fortes dans les rangs de la société algérienne.

Ce jour-là, l'Algérie a rappelé son ambassadeur à Paris et empêché les avions militaires français se dirigeant vers le Sahel de voler dans son espace aérien.

Après cela, le président français a exprimé son "regret" pour cette polémique et a souligné son "grand engagement pour le développement" des relations bilatérales.

La France et l'Algérie ont également fait face après que Paris ait annoncé début octobre réduire le nombre de visas d'entrée accordés aux Algériens pour faire pression sur le gouvernement algérien, qui considère qu'il ne coopère pas suffisamment en matière de retour des Algériens expulsés par la France.

Mi-novembre, Le Drian a appelé à une relation "confiante" et à un "partenariat ambitieux" avec l'Algérie qui transcende les "blessures" de la mémoire qui peuvent "parfois réapparaître".

Le 26 novembre, le président algérien Abdelmadjid Tebboune a déclaré que les relations algéro-françaises tendues « doivent revenir à la normale », mais à la condition de traiter sur une base « d'égal à égal » entre les deux pays.

Les relations franco-algériennes ont connu des tensions à plusieurs reprises, notamment le 23 février 2005, lorsque le Parlement français a approuvé la loi reconnaissant le "rôle positif du colonialisme".

La visite du ministre français coïncide avec l'approche de dates commémoratives importantes comme les accords d'Evian du 18 mars 1962, qui mettent fin à la guerre d'Algérie.

Le président français a intensifié ses initiatives pour réduire les tensions entre les deux pays, et il a demandé à l'historien français Benjamin Stora un rapport sur la guerre d'Algérie.

 

En octobre dernier, Macron avait condamné des "crimes injustifiables pour la république", à l'issue d'une cérémonie officielle commémorant le 60e anniversaire de l'assassinat de manifestants algériens le 17 octobre 1961 à Paris.

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