Les évêques français reconnaissent la « responsabilité de l'Église en tant qu'institution » pour les violences sexuelles dévoilés dernièrement.

 

croix

Les évêques de France réunis à Lourdes, ont annoncé la "reconnaissance de la responsabilité de l'Eglise en tant qu'institution" pour les violences sexuelles qui ont fait des milliers de victimes et la reconnaissance de la "grave ampleur " de ces crimes, a annoncé Mgr Eric de Moulin Beaufort.

Le président de la Conférence épiscopale française considère que ces crimes sexuels contre des enfants, dont l'ampleur a été révélée par une commission indépendante dans un récent rapport, « s'inscrivent dans un cadre général, des modes de travail, des mentalités et des pratiques au sein de l'Église qui ont rendu leur occurrence possible, » ajoutant que « cette responsabilité entraîne un devoir de justice et d'indemnisation ».

En mars, les évêques avaient déclaré que l'Église était déterminée à « assumer sa responsabilité pour ces crimes et ces lacunes ».

Au milieu du rapport de la commission présidée par Jean-Marc Sauvier, Monseigneur de Moulin Beaufort a souligné que l'Eglise affirmait sa détermination "plus forte, plus claire et plus résolue". Il a ajouté : « Nous travaillerons sur la base de ce socle commun » pour examiner les autres recommandations contenues dans le rapport, sans préciser les implications financières de cette reconnaissance de responsabilité.

Un porte-parole de la Conférence épiscopale française, a déclaré que les évêques avaient pris la décision de "reconnaissance de responsabilité" par un vote.

C'était l'une des principales recommandations de la Commission Sauvé, qui proposait de reconnaître la responsabilité civique et sociale de l'Église « indépendamment de toute erreur personnelle commise par ses responsables ».

Le comité a dénombré l'exposition d'environ 216 000 personnes de moins de 18 ans à des abus sexuels depuis 1950 par des prêtres et des membres du clergé en France. Il a également estimé le nombre d'agresseurs à environ trois mille pendant soixante-dix ans.

Parmi les 45 recommandations incluses dans le rapport, elle a appelé à déterminer les sommes encourues par chaque victime en fonction des "dommages subis", appelant à ce que ces indemnisations soient payées "sur les biens des agresseurs et de l'Eglise française".

Un jour après la publication du rapport, le pape François a exprimé sa "profonde tristesse" face à "l'horrible vérité" qu'il a révélée, appelant "les catholiques français à assumer leurs responsabilités afin que l'Église soit un foyer sûr pour tous".

 

Commentaires

Posts les plus consultés de ce blog

Les Émirats arabes unis facilitent l'échange de prisonniers de guerre entre la Russie et l'Ukraine

Macron visite le Bénin et qualifie la Russie de la dernières "puissances coloniales impérialistes".

La récente condamnation de Bachar el-Assad par Le tribunal français