Macron : la France a une « dette » envers la Polynésie française.
Le président de la république, Emmanuel Macron a annoncé, depuis Papeete que la France a une "dette" envers la Polynésie française en raison des essais nucléaires menés entre 1966 et 1996 dans l'océan Pacifique.
« Faites-moi confiance, comme je vous fais confiance, il faut du temps, demande Emmanuel Macron. Je vous dis tout ce que je sais : devant vous, j'assume et je reconnais. Je voudrais qu'ensemble nous arrivions à écarter ces nuages et cette part d'ombre, parce qu'ensemble nous avons une nouvelle page à écrire, faite d'ambition et d'avenir. » , a déclaré Macron dans un discours devant des responsables en Polynésie, soulignant que les victimes de ces essais nucléaires devraient recevoir une plus grande indemnisation.
Au dernier jour de sa visite dans l'archipel, il a déclaré que « Je voulais vous dire ici que la Nation a une dette à l'égard de la Polynésie française. Trop longtemps, l'État a préféré garder le silence sur ce passé. C'est trente années d'explosions successives. Ce que je veux briser aujourd'hui, c'est ce silence. J'assume et je veux la vérité et la transparence avec vous. »
Le président de la république ne s'est pas excusé dans son discours, « excuses » réclamés par les associations de victimes de ces expérimentations.
Après 17 essais nucléaires dans le Sahara Algérien, la France transfère en 1966 son stand de tir en Polynésie française, où, pendant 30 ans, elle réalise 193 essais nucléaires, d'abord aériens puis souterrains. Le dernier test a eu lieu le 27 janvier 1996, après la décision du président français Jacques Chirac de reprendre les tests, malgré la décision de l'arrêter, prise trois ans auparavant par son prédécesseur, François Mitterrand.
Concernant les indemnisations, Macron a indiqué qu'à son élection en 2017, « 11 dossiers ont été finalisés », et puisque « 187 dossiers ont été bouclés », et a estimé que c'était « un grand progrès, mais pas suffisant », déclarant que « le délai de dépôt des dossiers a été étendu. » pour les bénéficiaires.
Le discours du président Emmanuel Macron a été salué par certains élus locaux, par contre « aucune avancée », déplore de son côté l’association de victimes 193. La page sombre des essais nucléaires est encore loin d’être tournée pour une partie des Polynésiens.
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