Le Sénat adopte un projet de loi pour étendre le passe-sanitaire et la vaccination obligatoire.

 

Après les députés de l'Assemblée nationale, le Sénat français a approuvé une loi imposant l'extension du passe-sanitaire aux lieux publics, mais cela ne concerne pas les enfants mineurs et les lieux ouverts.

Les sénateurs ont ratifié la loi qui étend le champ d'application du passe-sanitaire par 199 voix et 123 contre, à condition que les deux chambres du Parlement parviennent à une "formule consensuelle" pour la loi après les amendements apportés par les sénateurs. Le gouvernement espère que les membres des deux conseils parviendront à un accord dans peu de temps afin de ratifier enfin cette loi au début du mois d'août prochain.

L'adoption de la loi intervient à un moment où plusieurs villes dont Paris, assistent à des manifestations dénonçant la "dictature" dont fait preuve le gouvernement, auxquelles participaient environ 160.000 personnes, selon les chiffres du ministère de l'Intérieur.

En plus de l'obligation de la vaccination aux employés du secteur de la santé, au personnel de la protection civile et aux employés qui s'occupent des personnes âgées, la loi prévoit l'extension de l'imposition du passe-sanitaire, à partir du mois d'août, à de nouveaux lieux tels que les cafés, les restaurants, salles de sports et de loisirs, secteurs de la santé, transports.

En revanche, le Sénat a proposé d'apporter de nombreux amendements à la loi, ce qui entraînera sans aucun doute un conflit politique entre les membres des chambres dans les prochains pourparlers. Par exemple, des membres du Sénat ont stipulé que l'imposition du passe-sanitaire soit prolongée en faisant passer la loi « Urgence sanitaire » jusqu'au 31 octobre, tout en exemptant les centres commerciaux de cette loi.

Il convient de noter que certains des amendements proposés par la Chambre ont créé des divisions au sein du Parti républicain (la droite). Les sénateurs souhaitent également reporter la date d'entrée en vigueur du certificat sanitaire au 15 septembre, au lieu du 1er août.

En outre, le Sénat a approuvé un amendement proposé par le Parti socialiste qui permet aux mineurs entre 16 et 17 ans de recevoir des doses de vaccin sans autorisation parentale.

Par ailleurs, lors de sa visite en Polynésie française, le président Emmanuel Macron a appelé à la nécessité de se faire vacciner contre l'épidémie. Lors d'une rencontre avec des employés du secteur de la santé, il a déclaré : "Chacune et chacun est libre de s'exprimer dans le calme, dans le respect de l'autre", a-t-il souligné. Mais "la liberté où je ne dois rien à personne n'existe pas" et celle-ci "repose sur un sens du devoir réciproque".

"Si demain vous contaminez votre père, votre mère ou moi-même, je suis victime de votre liberté alors que vous aviez la possibilité d'avoir quelque chose pour vous protéger et me protéger. Et au nom de votre liberté, vous allez peut-être avoir une forme grave (du virus) et vous allez arriver à cet hôpital. Ce sont tous ces personnels qui vont devoir vous prendre en charge et peut-être renoncer à prendre quelqu'un d'autre (...). Ce n'est pas ça, la liberté, ça s'appelle l'irresponsabilité, l'égoïsme", a-t-il argumenté.

 


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