La France rouvre son Ambassade en Lybie après sept ans.

 

L'ambassade de France en Libye a finalement rouvert ses portes, après sept ans de fermeture. Le drapeau tricolore a de nouveau flotté au-dessus du bâtiment de l'ambassade depuis lundi 29 mars, dans la capitale, Tripoli. Cet événement est un signe du retour du calme dans le pays qui a été en proie à une guerre dévastatrice, et le début d'une nouvelle phase avec la nomination du gouvernement de transition, le gouvernement d'unité nationale, qui a gagné la confiance du parlement le 10 mars.

Le 23 mars, le président Emmanuel Macron a reçu le chef du Conseil de la présidence libyenne, Mohamed Al-Manfi, et a déclaré devant lui "le plein soutien de la France" aux nouvelles autorités chargées d'organiser les élections nationales le 24 décembre prochain. "Il ne s'agit pas seulement d'un soutien en paroles ou d'apparences, c'est un soutien total représentant toute la France". A déclaré Macron. "parceque nous le devons clairement à la Libye et aux Libyens qui ont souffert d'une décennie de chaos dévastateur" a-t-il ajouté. Chaos de masse et guerre féroce qui ont suivi la chute du régime de Mouammar Kadhafi renversé par son peuple après l'intervention militaire occidentale en 2011, dont Paris a été l'un des partis actifs qui y ont participé.

Si la France semblait être hors-jeu, par rapport aux puissances étrangères comme la Russie et la Turquie, qui se sont profondément impliquées dans le conflit libyen, voici Paris qui cherche à nouveau à se repositionner sur cette arène, surtout après être revenu à la case départ. La France s'était présentée comme un médiateur dans le conflit entre les deux camps combattant la puissance en Libye : le camp du maréchal Khalifa Haftar, l'homme fort de l'est de la Libye. Et le camp du gouvernement de l'ancien Premier ministre Fayez al-Sarraj, Reconnu par la communauté internationale ; Même Paris avait organisé plusieurs rencontres entre Khalifa Haftar et Fayez al-Sarraj en juillet 2017 puis en mai 2018, avant d'être accusé de jouer sur les deux cordes en raison de sa proximité dans les coulisses du maréchal Haftar, considéré comme un rempart dans la guerre contre le terrorisme.