Des organisations demandant à la justice française d'enquêter sur la protection des auteurs des massacres au Rwanda par Paris.

 

Les associations et rescapés du génocide au Rwanda ont demandé à la justice française d'enquêter sur les instructions de Paris émises en 1994 de ne pas interroger les autorités responsables des massacres «tutsis», selon «l'AFP».

Les Avocats de la Survi, la Fédération internationale des droits de l'homme et six survivants ont envoyé une lettre dans ce sens aux juges chargés d'enquêter sur les responsabilités potentielles de l'opération humanitaire militaire << Turquoise >> lors des massacres qui ont eu lieu à Bicisero (Rwanda ) fin juin 1994, sur la base d'un télégramme diplomatique récemment révélé, comme dans ce télégramme de "diplomatie secrète" envoyé le 15 juillet 1994, signé par Emie, le représentant du ministère français des Affaires étrangères à l'opération Turquoise, une demande à "informer les responsables du génocide, par des voies indirectes, de leur désir." En quittant la zone humanitaire sûre "qui était contrôlée par l'armée française

Et ce télégramme disait: "Vous devez signaler que la communauté internationale, en particulier l'ONU, déterminera très prochainement le comportement à suivre vis-à-vis des soi-disant autorités", comme le chercheur de l'organisation "Survi", François Granner Albath, a retrouvé ce télégramme qu'il a révélé sur le site Mediapart et qui a été consulté par l'Agence France-Presse le 15 février, dans les archives du conseiller du président, François Mitterrand.

Dans leur lettre, les avocats ont demandé que Hubert Vedrine, secrétaire général de l'Elysée à l'époque (1994) soit également entendu.

 

La lettre contenait ce qui avait été écrit par les avocats, Eric Plouvier, Olivier Fox, Laurie Heinisch, Karen Burdie, Patrick Baudouin et Michel Tubiana, à savoir que «ce télégramme est sans aucun doute un élément nouveau qui pourrait permettre la relance de l'enquête, d'autant plus qu'elle met en évidence le soutien réel des autorités françaises aux responsables rwandais accusés d'actes de génocide, comme ces procureurs civils accusant l'opération Turquoise d'abandonner délibérément des milliers de Tutsis dans les collines de Bicisero sont soumis aux agissements des auteurs de génocide entre le 27 et le 30 juin 1994, ces mêmes procureurs qui cherchent depuis trois ans à reprendre les enquêtes.

L'AFP a fait savoir que ce télégramme était adressé à l'ambassadeur de France, Yannick Girard, en réponse à sa demande concernant le sort de ces autorités, qui proposait d'arrêter leurs membres, ou de les assigner à résidence.

 

Il convient de noter que les Nations Unies ont rapporté qu'environ 800000 personnes, la plupart appartenant à la minorité tutsie, ont été tuées pendant trois mois au Rwanda, lors des massacres qui ont commencé après une attaque contre l'avion du président rwandais, Juvénal Habyarimana, le 6 avril 1994.


 

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