La France vers une récession et un déficit records en 2020
Le produit intérieur brut devrait reculer de 8,2% en 2020 en raison de la pandémie selon les prévisions de la Commission européenne.
La pandémie de coronavirus va très fortement affecter l'économie française à court terme, selon les prévisions publiées mercredi par la Commission européenne. L'exécutif européen anticipe cette année un recul de 8,2 % de notre produit intérieur brut, entraînant un déficit public de 9,9 %. Au premier trimestre, la France est entrée en récession avec une chute de 5,8% de son PIB.
Bruxelles prévoit ensuite une reprise importante de l'activité en 2021, avec un PIB en hausse de 7,4 %, mais souligne que cette projection reste « soumise à un degré élevé d'incertitude ». Malgré cette reprise annoncée, l'impact « sur certains secteurs pourrait être de longue durée », souligne la Commission, citant la restauration, l'hôtellerie, les activités de loisirs, le transport ou le tourisme.
Les mesures de soutien prises pour lutter contre la pandémie « s'élèvent à 1,9 % du PIB », rappelle la Commission. Conséquence : le déficit public pourrait atteindre un niveau « sans précédent » en 2020, à 9,9 % du PIB. « À politiques inchangées et en supposant que les mesures adoptées pour lutter contre la pandémie ne s'appliqueront qu'en 2020 », ce déficit pourrait s'afficher à 4,0 % du PIB en 2021, selon Bruxelles.
Un taux de chômage à 10,1% en 2020
La dette de la France devrait quant à elle se creuser largement, à 116,5 % de son PIB cette année, avant de se réduire légèrement à 111,9 % en 2021. Elle a atteint 98,1 % du PIB en 2019.
Le chômage devrait « augmenter en raison de la gravité du ralentissement économique, mais le plan d'activité à court terme mis en place par le gouvernement devrait contribuer à contenir la hausse », estime enfin la Commission. Il devrait cependant atteindre 10,1 % en 2020 et 9,7 % en 2021.
La France a mis en place plusieurs mesures pour lutter contre la pandémie et atténuer ses effets. Parmi elles, 8 milliards d'euros de dépenses de santé supplémentaires, 24 milliards de transferts pour couvrir des régimes de chômage, 7 milliards de subventions au titre du fonds de compensation sectoriel pour les très petites entreprises et les indépendants, et 2,5 milliards pour la création d'un fonds d'urgence.
Commentaires
Enregistrer un commentaire