En France la surveillance des réseaux sociaux est désormais un moyen pour détecter les fraudes fiscales
Le gouvernement français peut aller de l'avant avec des
plans de chalutage des réseaux sociaux pour détecter les fraudes fiscales, a
jugé la Cour constitutionnelle.
Les agents des douanes et des impôts seront autorisés
à examiner les profils, les publications et les photos des utilisateurs pour
rechercher des preuves de revenus non divulgués.
Les nouvelles règles font partie d'une loi plus large
sur les modifications fiscales adoptée la semaine dernière.
Des groupes de défense des droits de l'homme et
l'autorité française de protection des données ont exprimé leur inquiétude face
à ces mesures.
Dans sa décision, la Cour a reconnu que la vie privée
et la liberté d'expression des utilisateurs pouvaient être compromises, mais
ses mises en garde ont été appliquées à la législation.
La Cour a déclaré que les autorités devraient veiller
à ce que le contenu protégé par mot de passe soit interdit et qu'elles ne
puissent utiliser que les informations publiques concernant la personne qui les
divulgue en ligne.
Le tribunal a également déclaré que les régulateurs
devraient surveiller de près la façon dont les informations étaient exploitées.
La collecte massive de données fait partie d'une
expérience de surveillance en ligne de trois ans menée par le gouvernement
français et accroît considérablement les pouvoirs de surveillance en ligne de
l'État.
L'organe de surveillance des données de la France, la
CNIL, a déclaré qu'il reconnaissait que les objectifs du gouvernement étaient
légitimes, mais que la nouvelle politique poserait des risques pour les
libertés individuelles.
Le ministre du Budget, Gérald Darmanin, a récemment
qualifié les nouvelles règles de "nouvel outil de lutte contre la
fraude".
"Si vous dites que vous n'êtes pas un résident
fiscal en France et que vous continuez à publier des photos sur Instagram
depuis la France, il pourrait y avoir un problème", a-t-il déclaré.
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