Le Pentagone affirme que la Turquie a envoyé 3 500 combattants syriens pour soutenir le gouvernement libyen
L’armée américaine affirme que la Turquie a envoyé plus de 3500 combattants syriens en Libye au cours des trois premiers mois de 2020 pour aider le gouvernement internationalement reconnu du pays d’Afrique du Nord dans sa guerre civile contre un commandant rebelle.
Le rapport du ministère de la Défense, vu par l’Associated Press le 17 juillet, était le premier de l’armée américaine à détailler les déploiements turcs qui ont contribué à changer le cours de la guerre en Libye.
Le pays a été déchiré par la guerre civile depuis qu’un soulèvement populaire soutenu par l’OTAN a évincé et tué le dictateur de longue date du pays d’Afrique du Nord, le colonel Mouammar Kadhafi en 2011.
La lutte actuelle oppose l’Armée nationale libyenne (LNA) du commandant libyen rebelle Khalifa Haftar dans l’est du pays au gouvernement d’accord national (GNA) internationalement reconnu, basé à Tripoli.
La Turquie a apporté son soutien au GNA. Le Qatar et l’Italie ont également soutenu le gouvernement basé à Tripoli.
La Russie a soutenu les rebelles, principalement par l’intermédiaire de l’entrepreneur militaire connecté au Kremlin, le groupe Vagner. La France, l’Égypte, la Jordanie et les Émirats arabes unis soutiennent également Haftar.
La Russie et la Turquie ont été critiquées par l’ONU et les responsables occidentaux, qui disent que leurs efforts pour armer leurs alliés ont conduit à une intensification de la violence.
Les États-Unis ont accusé Moscou d’avoir déployé des avions militaires en Libye pour soutenir les mercenaires russes
Moscou a nié que l’Etat russe soit responsable de tout déploiement du groupe Vagner et a nié avoir envoyé des avions en Libye.
Le nouveau rapport du Pentagone indique que la Turquie a payé et offert la citoyenneté à des milliers de mercenaires combattant aux côtés des milices basées à Tripoli contre les forces de Haftar.
Le rapport indique qu’aucune preuve n’a été trouvée pour indiquer que les combattants syriens étaient affiliés au groupe extrémiste de l’État islamique (EI) ou Al-Qaïda, affirmant plutôt qu’ils étaient “très probablement” motivés par des raisons financières plutôt que par l’idéologie.
Une série de victoires soutenues par la Turquie par les forces de Tripoli a chassé les troupes de Haftar des banlieues et autres bastions de la capitale depuis le déploiement des forces d’Ankara.
L’ONU a fait pression sur les parties au conflit pour faire avancer les pourparlers de paix.
Commentaires
Enregistrer un commentaire